Saison 2 (hiver 15-16) : de Bénodet aux Canaries AR

Résumé

La Saison 2 démarre à Bénodet en Bretagne. Nous traversons le golfe de gascogne puis longeons la côte du Portugal jusque Lisbonne. Traversée vers les Canaries et tour des îles. Retour en Bretagne via Madère avec un équipeir à bord. Remontée par la Galice et le Golfe de Gascogne.

Les news de la saison

  • Voyage retour en Bretagne (news du 8 mai)

    Nous avons quitté La Palma dans la nuit du 1er avril... non, ce n'est pas un poisson d'avril !... Après 3 jours et demi de mer et de vents contraires nous avons atteint la marine de Funchal à Madère le 4 avril en fin d'après-midi. Nous y passons quelques jours pour remédier à quelques soucis techniques, notamment pour étanchéifier la baille de mouillage et éviter d'avoir des entrées d'eau dans le bateau !

    Nous quittons Funchal le 9 avril, d'abord pour aller mouiller à la pointe Est de l'île. Ensuite nous passons 3 jours à Porto Santo en attendant les conditions favorables pour reprendre la mer.

    Le 13 avril nous quittons Porto Santo pour la plus grande traversée du voyage : les vents sont favorables pour remonter jusqu'en Galice, 8 jours de mer environ. Cette traversée  s'est déroulée sans incident majeur et sans gros temps, même si les vents de sud ont malheureusement tourné au Nord-Est dès le 4ème jour de mer, nous obligeant à mettre le moteur en appui des voiles. Ensuite la pluie est venue ce qui rend le voyage moins agréable. Nous sommes arrivés à Baiona le soir du 19 avril avec un coucher de soleil splendide.

    Après quelques jours de repos mais aussi de réparation du bateau, nous entamons la remontée de la côte de Galice vers Corona : cette côte s'appelle "Costa de la Muerte" et nous avons galéré pour passer les caps successifs avec le vent dans le nez, des vagues hachées et de forts courant.. Il nous a fallu 3 étapes successives : peu de milles parcourus mais beaucoup d'heures de moteur ! Le premier jour notre pilote qui avait pris l'eau a refusé de fonctionner. Nous étions résignés à rentrer en Bretagne sans son aide précieuse... mais, oh miracle, après une journée de soleil, il est "tombé en marche" ! Nous l'avons chouchouté et enveloppé dans de la cellophane en espérant qu'il tienne jusqu'en Bretagne !...

    Nous attendons à Corona une fenêtre météo favorable pour traverser le Golfe de Gascogne : top départ le 29 avril. Des anticyclones doivent nous assurer des vents s'annoncent pas trop défavorable mais surtout un relatif beau temps. De fait la traversée est relativement tranquille, passée la première journée où nous galérons pour nous éloigner de la côte avec le vent et les courants de face. La dernière nuit nous réserve une nouvelle mauvaise surprise (ça faisait longtemps qu'on n'avait pas eu d'évènements extraordinaire à raconter...). Vers une heure du matin le moteur cale brusquement : un immense chalut est pris dans notre hélice et le bateau n'est plus dirigeable. Nous dérivons tranquillement cap Nord-Ouest jusqu'au lever du jour. Là, Thierry découpe le filet au ras de la poupe et le remonte sur notre bord. Il reste la partie prise dans l'hélice et le safran : Thierry plonge avec sa bouteille et nous dégage heureusement assez rapidement. Le moteur repart : ouf !!! Cet intermède nous retarde un peu mais nous accostons à Bénodet après 4 jours de mer le 2 mai aux premières lueurs du jour.

    Voilà, la saison 2 est terminée ! Nous prenons nos quartiers d'été sur l'Odet. N'hésitez pas à passer nous voir... ou à venir faire une descente de l'Odet en kayak avec notre club les 3 grenouilles

    Durant l'été je rédigerai un bilan de cette saison 2, mais pour l'heure notre planning est déjà over-booké : les vacances sont bel et bien terminées pour nous.

    Voir dans "Saison 2 aux Canaries", chapitre "Voyage retour" :

     

  • Notre dernière île : La Palma (news du 30/03)

    Notre départ des Canaries pour rentrer en Bretagne est maintenant imminent !... Nous surveillons la météo et il est probable que nous partions le 1er avril. Mardi soir nous avons embarqué Nicolas, jeune équipier sympathique, pour le voyage retour. Nous passons ces deux derniers jours à visiter La Palma, mais Nicolas nous a lui aussi apporté le mauvais temps et la pluie nous a fait rebrousser chemin aujourd'hui. Demain devrait être plus ensoleillé pour découvrir cette île magnifique. 

    Nous sommes à la marina de Tazacorte, sur la côte Nord-Ouest de La Palma, depuis la mi-mars. Toutefois, nous n’avons pas eu le temps d’aller découvrir l’île, hormis les villes avoisinantes, trop occupés à préparer notre bateau pour ce long voyage : rangement, nettoyage, améliorations diverses… Nous voilà fin prêts mais, pour ma part, un peu anxieuse devant ces longues journées de mer !

    Nous ferons une première escale à Madère (environ 4 jours de mer) où nous resterons le temps de trouver une bonne fenêtre météo pour remonter vers le Portugal ou La Galice (une dizaine de jours). Les vents dominants sont Nord et Nord-Est, ce qui rend le périple compliqué ! Nous espérons faire quelques mouillages dans les rias de Galice avant de traverser le Golfe de Gascogne vers Bénodet en 4 ou 5 jours si les vents sont favorables. Nous espérons arriver début mai, mais en mer rien n’est certain.

    Voir les pages dans « Saison 2 aux Canaries », chapitre « La Palma » :

  • Belles rencontres à La Gomera (news du 15/03)

    Après la semaine de mauvais temps à Santa Cruz, le 24 février nous reprenons la mer en direction de La Gomera, avec une dernière escale sur Tenerife à Las Galletas.

    A la Gomera, nous passons d’abord une semaine à la marina de San Sebastien, capitale au Nord-Est de l’île.  De là nous sillonnons cette petite île en voiture et faisons quelques belles, mais parfois difficiles, randonnées dans ces montagnes abruptes. L’île présente une variété de paysages étonnante, passant de la forêt primaire et humide sur les hauteurs au centre, aux « barancos » (canyons) escarpés plus ou moins verdoyants. La côte est une succession de falaises et de plages isolées quasiment désertes. C’est pour le moment la plus belle et la plus sauvage des îles que nous avons visitées !

    A San Sebastien nous sympathisons avec une bande de jeunes routards qui préparent leurs bateaux pour une transat. Thierry leur donne un sérieux coup de main pour leurs réparations.

    Le 4 mars, nous quittons San Sebastien pour une promenade tranquille jusque Valle Gran Rey, à l’Ouest de l’île, avec plusieurs escales dans des criques loin de tout, au pied de falaises escarpées : baignade et farniente, bien que le temps reste souvent nuageux.

    Sur la route de Valle Gran Rey nous croisons un bateau de Pors Meillou, la cale sur l’Odet où nous sévissons avec nos kayaks tout l’été. Demi-tour pour le rejoindre plus à l’Est. Là nous retrouvons les trois bateaux de nos jeunes amis routards. Le lendemain nous repartons avec eux en direction de Valle Gran Rey où nous restons au mouillage : quelques jours tranquilles riches de cette rencontre avec ce groupe de jeunes vraiment intéressants !

    Le 13 mars nous mettons le cap vers La Palma, ultime étape de la Saison 2 avant le retour en Bretagne. Nous avons trouvé un jeune équipier pour faire le voyage retour avec nous.

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  • Patrice nous amène la tempête (news du 20/02)

    Patrice, mon frère, est venu passer une semaine sur le bateau. Nous avions prévu un tour de Tenerife avec mouillages dans des endroits sauvages au pied des montagnes, puis farniente au sud. Malheureusement notre premier mouillage sur la pointe nord n’a pas été de tout repos : rafales à plus de 80 km/h, dérapage vers les rochers, guideau en panne… bref, pour son premier mouillage c’était plutôt le baptême du feu ! Nous avons effectué un repli stratégique (et prudent) vers Santa Cruz : bien nous en a pris car les Canaries ont ensuite essuyé une grosse dépression avec vents violents, pluies diluviennes et même neige en montagne ! Pour corser les choses Thierry a passé plusieurs jours au lit avec une mauvaise grippe. Dur, dur, pour les vacances de Patrice… la balade en bateau sous le soleil s’est transformée en visites en voiture sous un ciel gris. Consolation : on a fait des repas de poissons délicieux dans des petits restaurants sur la côte !

    Le soleil est revenu mais nous attendons maintenant que Thierry soit sur pieds pour redescendre la côte est de Tenerife et rejoindre La Gomera.

    A lire, la page « Patrice nous amène la tempête » dans la rubrique « Saison 2 aux Canaries > Tenerife ».

    Voir aussi la vidéo prise au mouillage de Antequera.

  • Youenn quitte le navire !

    Une page est tournée avec le départ de Youenn qui a quitté le bateau le 16 janvier. Les aventures marines sont terminées pour lui; il a repris le lycée à Rennes. Nous perdons notre précieux matelot ! Nous continuons le voyage à deux (il va falloir rebaptiser notre site…)

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    Comme j’ai dû passer une semaine en France fin janvier, nous sommes restés à Mogan, la marina la plus agréable de la côte sud de Gran Canaria. C’est l’endroit idéal pour tester quelques activités nautiques et profiter du soleil qui brille chaque jour sur cette partie de la côte bien abritée des vents. Nous en avons aussi profité pour aller randonner dans la forêt de Tamadaba au nord-est de l’île, puis dans la vallée du Guyadeque. Bref, des vacances… sauf pour Thierry qui a comme d’habitude des problèmes techniques à régler. La routine de notre nouvelle vie de marins pas pressés !

    Le 2 février nous avons mis le cap vers Tenerife où nous attendons mon frère Patrice qui arrive le 13. La traversée est agréable et sans problème. Nous sommes arrivés au sud de l’île et avons mouillé dans la baie de Los Cristianos. Le mouillage est rouleur et la ville touristique sans grand intérêt, aussi nous avons repris la mer pour remonter à Santa Cruz, au Nord-Est en longeant les côtes sauvages Ouest et Nord. Le périple nous a pris 4 jours au moteur avec le vent et la houle dans le nez. Nous avons fait du « rase cailloux » devant les falaises de basalte de Los Gigantes : un décor de dessin animé et nous imaginions découvrir le château de la Belle au Bois Dormant sur les hauteurs. La côte nord est magnifique avec les massifs montagneux de Las Mercedes puis d’Anaga. En chemin nous avons dégotté les rares endroits où il est possible de mouiller : des renfoncements entre des falaises où nous nous croyons au bout du monde ! Nous sommes arrivés dimanche à la marina de Santa Cruz où nous restons quelques jours pour profiter du carnaval : une ambiance démente avec toute une ville déguisée, de la musique et la fiesta partout !  

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  • Enfin les vacances !

    Depuis nos derniers jours à Arecife et notre virée en voiture dans le nord de Lanzarote, nous vivons enfin à un rythme « vacances » ! Des années d'efforts enfin récompensées.

    Nous avons quitté Arecife pour la petite île de Graciosa où nous avons passé quelques jours de détente dans cette île sauvage sans bitume, avec un unique village. Nous sommes d’abord allés à la marina puis, pour notre dernière nuit, au mouillage dans une belle crique. Nous avons pu randonner et nous baigner dans ce havre de calme. Ensuite nous avons longé la côte ouest de Lanzarote pour rejoindre la marina Rubicon au sud, zone très touristique. De là nous avons visité le sud de l’île en voiture et notamment le parc national Timanfaya avec ses spectaculaires volcans.

    Nous avons quitté Lanzarote pour rejoindre Las Palmas à Gran Canaria. Nous avons alors suivi la côte est de Fuerteventura où nous avons fait 3 escales. Ces petits trajets nous ont permis d’arriver tôt et de visiter 2 villes successives. Ces navigations dans des conditions météo agréables (vent 15 kn et peu de houle) nous ont enfin permis de hisser toutes les voiles et le bateau avance super bien (6 - 7 kn) ! Les 12 heures de traversée vers Las Palmas furent également un pur bonheur.

    Nous avons ensuite passé plusieurs jours à la marina de Las Palmas (1300 places) où le hasard nous a placés à côté du bateau polonais Malbork qui nous avait embouti à Bénodet fin septembre !  Nous y attendons la venue de Marion (ma fille)… et les vacances sont momentanément terminées pour Thierry qui doit refaire la baille de mouillage.

    Marion nous a rejoints à Las Palmas le 19 décembre pour passer Noël avec nous. Sitôt embarquée nous avons quitté cette ville bruyante et sans attrait, hormis des shipchandlers bien achalandés. Nous avons fait des petites navigations tranquilles – bien que bien venteuses – pour descendre vers le sud de l’île. Un mouillage houleux, une marina et enfin une journée détente et baignade au mouillage avant de rejoindre la marina de Puerto Mogan où nous avons passé Noël. Après une journée de voiture à arpenter les routes montagneuses de l’île, Marion est repartie vers sa Bretagne… Nous avons passé ensemble une très agréable semaine de farniente.

    Nous attendons maintenant la venue d’Emilie et de Robert et Marie début janvier. Ce sera une semaine de détente à Puerto Mogan car l’endroit, bien que très touristique, est plutôt sympathique.

    Les nouvelles publications dans la rubrique "Saison 2 aux Canaries (2015-2016)" :

    Vous pouvez aussi aller voir les photos de Marion.

     

  • Du monde à bord !

    Marion repartie vers les frimas bretons, nous passons une semaine tranquille à la marina de Puerto de Mogan. Nous réveillonnons en compagnie d’un couple de suisses, Richard et Sonia sur Placebo.

    Le 1er janvier nous quittons le port pour aller mouiller devant la marina de Pasito Blanco. C’est là que doivent nous rejoindre Emilie puis Robert et Marie. Emilie embarque le samedi matin, toute heureuse de cette semaine de vacances au soleil et en bateau ! Robert et Marie arrivent dimanche matin. Ils ont opté pour un hôtel à Playa Del Inglès, aussi nous prévoyons de revenir chaque soir à notre mouillage de Pasito Blanco proche de chez eux. Nous passons ensemble une semaine « touristique » avec quelques sorties en mer pour mouiller à Mogan et Anfi Del Mar.

    Nous consacrons deux jours à la découverte de l’île en voiture, d’abord pour une petit rando, puis avec un guide qui nous fait faire le grand tour de l’île (360 km !). Nous sommes surpris par les contrastes de végétation sur cette île très aride au sud, avec des canyons rocailleux, tandis que sur  le haut des montagnes, très verdoyant, les cultures de déploient au milieu de forêts de pins et de palmeraies.

    Nous avons profité d’un jour de grand calme pour faire un exercice d’homme à la mer sous l’œil de la caméra : instructif… mieux vaut ne pas tomber à l’eau !

    A lire les nouvelles publications dans « Saison 2 aux Canaries » :

  • Lanzarote : 1ère escale à Arecife

    Nous sommes arrivés à Lanzarote le 18 novembre au soir après 11 jours de mer depuis Porto. Nous avons atterris à la marina d’Arecife, la capitale de l’île. Nous avons d’abord pris quelques jours de repos dans cette marina aux abords d’Arecife où nous nous sommes promenés. La marina est très fréquentée par les bateaux en partance pour les Antilles et par des bateaux préparant le départ d’une course vers les Grenadines. Nous y avons fait des rencontres sympas. Ensuite, comme le vent a soufflé et ne nous a pas permis de poursuivre notre route, Thierry a été repris d’une fièvre de bricolage et a réaménagé la baille de mouillage. Nous avons ensuite assisté au départ de la course puis loué une voiture 2 jours pour visiter le nord de l’île. C’est sauvage avec des montagnes volcaniques noires. Une maigre végétation fait quelques traces de vert. Ici aucun arbre excepté des palmiers dans les villages. Un artiste célèbre, Cesar Manrique, a laissé son empreinte sur cette île préservée des outrages du tourisme de masse.

    Le mardi 1er décembre nous avons quitté Arecife pour Graciosa, une petite île très sauvage au nord de Lanzarote. C'est une immense réserve naturelle préservée du tourisme.

    Plus de détail sur les pages suivantes dans la rubrique « Saison 2 aux Canaries » :

  • Canaries, nous voilà enfin !

    Nous voilà enfin aux Canaries ! Quelle joie d'avoir réussi cette première étape vers de futurs horizons.

    Nous avons quitté Porto le 8 novembre par une belle journée peu venteuse. La météo prévoit une semaine calme avec des vents Nord-Nord/Est qui doivent nous porter doucement jusqu'à Lanzarote, l'île la plus à l'est des Canaries : c'est le moment idéal pour entreprendre cette longue traversée de 830 milles nautiques (1500 km) à vol d'oiseaux (mais à mon avis, les oiseaux eux aussi suivent les vents...). Pour une fois nous n'avons aucune aventure particulière à raconter : tout s'est très bien passé ! Hormis l'irridium qui a une nouvelle fois cessé de fonctionner dès le 2ème jour et la nouvelle éolienne qui a refusé de nous fournir du courant... mais ce ne sont que des petits tracas techniques qui n'ont pas entâché cette belle traversée.

    La première semaine a été calme avec même un jour de "pétole" complète. Un jour de petit vent du nord, nous avons pu tester notre spi et même prendre une douche sur le pont. Thierry a pêché un thon. La mer étant calme nous avons pu prendre nos repas sur la table du cockpit. Bref, une navigation relax !

    La fin du voyage a été un peu plus mouvementée car le vent s'est levé et une bonne houle s'est formée. Au passage d'un grain au petit matin la mer a pris une couleur rouge sombre exceptionnelle comme nous n'en avions encore jamais vu.

    La mer d'une couleur rouge sombre

    Nous sommes arrivés à Lanzarote le 18 vers 20H. L'arrivée était superbe avec le soleil couchant sur les montagnes et un ban de dauphins qui nous ont accompagnés un long moment.

    Soleil couchant sur Lanzarote

    Nous avons fait 865 milles (les voiliers ne sont pas doués pour les lignes droites) en 11 jours. 

    Nous sommes maintenant à la marina d'Arecife, capitale de Lanzarote. L'ambiance ici est très spéciale avec tous ces bateaux qui partent pour la transat. Nous avons l'impression d'être enfin dans la cour des grands... l'année prochaine ce sera notre tour de faire le grand saut vers l'ouest.

    Vous pouvez lire le récit complet de la traversée Porto - Lanzarote.

     

  • En route pour les Canaries

    Depuis lundi 2 novembre nous sommes à Porto et nous nous apprêtons à partir dimanche 8 pour les Canaries. La météo est bonne et surtout stable depuis quelques jours : nous devrions avoir un petit vent du nord qui nous poussera gentiment jusqu'à Lanzarote, première escale de notre séjour hivernal aux Canaries. Le voyage devrait nous prendre une bonne dizaine de jours : ce sera notre plus longue navigation !

    Nous avons passé près de deux semaines à La Corogne pour réparer la bôme et les circuits électriques, mais surtout pour attendre une fenêtre météo favorable pour envisager sereinement le passage du Cap Finisterre assez redouté par les navigateurs. C'était la deuxième difficulté du voyage, la suite devant a priori être plus relax. Nous avons enfin pu quitter La Corogne samedi soir et avons passé le Cap Finisterre dimanche par une très belle journée ensoleillée. Navigation tranquille avec plus de moteur que de voile !

    Nous sommes arrivés à Porto en fin d'après-midi lundi 2 novembre... sous la pluie... pluie qui ne nous a pas lâchés jusque vendredi. Notre nouvelle éolienne nous attendait sagement à la capitainerie aussi Thierry a pu finir de remettre le bateau en état pour la grande traversée vers les Canaries.

    Nous profitons d'un superbe week-end estival pour faire un peu de tourisme à Porto et faire les derniers préparatifs pour le départ.

    Plus de détails sur les nouvelles pages publiées dans "Saison 2 aux Canaries" :

    Comme nous étions restés une grande semaine à Porto l'hiver dernier, nous n'avons pas ajouté de page sur cette ville : voir la page "Porto" dans la rubrique "Saison 1 au Portugal". Par contre nous avons ajouté quelques photos à l'album.

     

  • Ma première traversée du Golfe de Gascogne sur MON bateau

    Voilà, c'est fait : j'ai traversé le Golfe de Gascogne sur MON bateau ! Je l'avais fait il y a 10 ans en été sur un "BDA" (bateau des autres) et j'avais vomi la première nuit... rebelotte cette fois-ci, c'est la deuxième fois que j'ai vraiment le mal de mer.

    J'appréhendais cette traversée en automne car le Golfe de Gascogne est un endroit dangereux, avec beaucoup de houle et souvent des vents violents. Peur d'avoir peur. Peur de ne pas maîtriser le bateau dans des conditions difficiles. Thierry était plus confiant, fort de son expérience d'un Bénodet-Cadix Aller er retour l'an dernier. Il a apprivoisé le bateau même s'il a encore des difficultés à trouver le bon équilibre des voiles qui assure une route sereine et permet au pilote automatique de bien fonctionner. Aussi il a pris, lors de sa première navigation seul à bord, des claques à 45 noeuds avant d'arriver s'échouer dans le port de St Gilles Croix de Vie... Pas d'autre solution pour moi que de me lancer, même la peur au ventre : il faut assumer ses choix ! Durant les jours de préparation du bateau et d'attente d'une bonne fenêtre météo à Bénodet, l'anxiété est montée, puis la météo étant bonne j'ai été moins stressée.

    Le départ s'est super bien passé : belle journée ensoleillée, petit vent mais houle un peu agressive. Nous traçons au grand largue à 5-6 noeuds et, si ce n'était le mal de mer qui menace, la journée aurait été vraiment agréable. A la nuit, des lucioles et des dauphins sont venus nous éblouÏr. J'ai fini par trouver le sommeil grâce à mes boules Quiès car les bruits innonbrables du bateau, ajoutés au remue ménage incessant dû aux vagues, rendaient le repos difficile, l'oreille aux aguets. Thierry met le moteur et change de cap : a-t-il besoin d'aide ? Je suis si bien au chaud... puis je remarque une odeur de plastique brûlé qui me réveille totalement. Je me lève et vois de la fumée dans le carré : il y a le feu à bord ! En un instant j'imagine le pire... Thierry a coupé le pilote et ne peut lâcher la barre avec cette houle... il me dit d'enfiler ma veste et mon gilet avant de monter le relayer à la barre. Son calme me rassure un peu. Il descend et cherche... Nous réveillons Youenn qui dort dans la cabine avant. Thierry coupe l'électricité et trouve bien vite le court-circuit, il arrache les fils incandescents et, ouf, c'est fini... sauf qu'on est dans le noir et sans pilote... la panique m'empêche de réfléchir pour manoeuvrer la barre sans instruments et je ne parviens pas à contrôler la trajectoire du bateau. Youenn, très calme et visiblement en totale confiance en son père, me reprend. Encore quelques minutes et Thierry parvient à remettre l'électricité : tout fonctionne, miracle !!! On remet le pilote et nous reprenons notre calme. Thierry tousse beaucoup, intoxiqué par les vapeurs toxiques mais il n'a pas les lèvres bleues, alors ce n'est pas trop grave. Je redescends me coucher, épuisée par tant d'émotions.

    Au matin la journée est agréable, comme la veille. Hormis la houle qui secoue le bateau dans tous les sens, tout va bien. Dans le bateau c'est un capharnaüm terrible car plein de choses ont volé, mais pas de casse. Je reprends confiance quand, soudain, le pilote décroche. Thierry et moi tentons de remettre le bateau dans l'axe mais nous empannons et la bôme plie. Cette nuit, dans la panique, nous n'avons pas bordé les deux écoutes de la GV, ce qui empêche l'empannage... Le manque de maîtrise des voiles m'angoisse. Mais nous pouvons poursuivre avec le génois, ce n'est pas très grave. Jusqu'à l'arrivée en vue de la côte les conditions météo restent inchangées et je reprends à nouveau confiance, le stress s'estompe. Nous amarrons le bateau à 6 heures du matin à La Corogne : OUF, c'est fini, nous sommes arrivés ! Quel bonheur de retrouver un lit qui ne bouge pas (même s'il est trempé) et une douche chaude.

    Nous restons deux semaines à La Corogne. Nous y rencontrons des marins qui ont vécu de bonnes galères en traversant le Golfe. Mes appréhensions ne sont pas seulement le fruit de mon imagination... Quand certains nous disent que tout va très bien et n'ont aucune galère ou anecdote à raconter je suis sceptique... Ici j'ai noué une amitié avec Pascale qui a un peu la même approche de la vie en bateau que moi. Elle aussi angoisse... même plus que moi ! Elle a moins d'expérience que moi mais part pour les Antilles. Ca m'a fait du bien de pouvoir en parler et partager cela avec une autre femme. Merci à Pascale pour son soutien !

    Ici Thierry fait figure de vieux loup de mer. Il donne des conseils et des coups de main. Mais il profite aussi de chaque conseil qu'il peut glâner auprès de marins expérimentés. Un skipper anglais (Cliff) qui travaille sur une goélette de 25 mètres nous donne de précieuses indications pour gérer nos voiles. Je me dits que j'ai bien choisi "mon" capitaine !

    Visiblement en matière de météo il assure bien car ses  prévisions s'avèrent justes. Tous les marins du port prévoient de partir le même jour... mais ce jour est sans cesse repoussé car les prévisions évoluent toujours défavorablement. Je me demande quand nous allons pouvoir sortir de là ! 

  • Une traversée mouvementée

    Nous sommes arrivés mercredi matin à la marina de La Corogne en Gallice (Espagne) où nous allons faire une longue escale technique après une traversée mouvementée du Golfe de Gascogne.

    Nous avons mis seulement 3 jours pour faire cette traversée avec un bon vent d'Est qui a viré Nord et une forte houle qui a chahuté le bateau et nos estomacs. L'équipage a été perturbé par le mal de mer. Les conditions de navigation étaient assez bonnes et nous avons tracé notre route à vive allure. Tout aurait été pour le mieux dans le monde des marins si le circuit électrique de l'éolienne n'avait pas pris feu au milieu de la nuit et si nous n'avions pas plié la bôme lors d'un empannage intempestif. Mais nous voilà à bon port... avec quelques réparations à faire !

    Le récit de cette traversée mouvementée est à lire dans la rubrique "saison 2 aux Canaries", page "Golfe de Gascogne : traversée mouvementée"

  • Amarres larguées !...

    Dimanche 11 octobre 2015 : cette fois c'est le départ ! 

    Nous avons largué les amarres ce matin : cap au Sud-Ouest pour traverser le Golfe de Gascogne. Nous devrions mettre 4 jours pour passer le Cap Finistere en Espagne. Si jamais les conditions sont bonnes nous pensons continuer vers les Canaries sans escale. J'ai fait le plein des placards pour nourrir le bord durant plus d'une semaine de mer : beaucoup de gâteaux, du chocolat (impossible d'en trouver du bon en Espagne...), des crêpes, du jambon et des choses à manger sur le pouce si la mer est trop mauvaise pour que je cuisine. 

    La dernière journée d'hier était comme d'habitude très speed, avec beaucoup d'énervement pour boucler tout ce qu'il reste à faire ! Moi qui m'étais promis de ne plus jamais partir fatiguée, c'est encore raté ! Toutefois nous sommes heureux de quitter enfin le port pour aller découvrir ces Canaries qui se font désirer. Un peu d'appréhension aussi pour moi devant ces journées de mer... Thierry et Youenn, qui ont beaucoup navigué pour remonter le bateau en Bretagne ce printemps, partent beaucoup plus sereins. Thierry a confiance dans notre bateau et dans sa capacité à le mener à bon port. La météo est favorable au moins pour notre traversée du Golfe... après, on verra ! Et puis nous avons une communication satellite qui nous permet de prendre la météo en mer et même d'envoyer des mails... en espérant qu'elle ne nous lâche pas comme l'hiver dernier...

    Je vous raconterai cette traversée à notre arrivée.

     

  • C'est parti pour la saison 2 !

    Voilà, c'est reparti pour la saison 2 qui doit nous mener aux Canaries pour l'hiver 2015-2016 ! Nous espérons y arriver cette fois, après notre tentative avortée de l'hiver dernier... L'équipage est maintenant rôdé et nous allons partir un peu plus tôt dans la saison pour ne pas rester bloqués au Portugal.

    J'ai donc ajouté la rubrique "saison 2 aux Canaries (2015-2016)" dans le menu à gauche. J'y reprendrai les news au fur et à mesure. 

    Depuis début septembre nous nous activons pour préparer le bateau. Nous avons lancé plusieurs chantiers et nous remercions les amis qui nous ont aidé : Olivier, Eric, Christophe, Robert et Marie. Pour plus d'informations sur nos travaux, jetez un oeil sur la page "La préparation du bateau" (saison 2).

    Nous avons passé le mois de septembre au ponton visiteur de Bénodet. C'est plus pratique pour travailler sur le bateau... mais c'est un endroit dangereux ! A deux reprises en 4 jours, une vedette moteur puis un gros voilier sont venus à l'abordage en ratant leur manoeuvre d'appontement. Pour dégager le voilier il a fallu faire venir 2 vedettes de la SNSM en pleine nuit : animation garantie sur le ponton ! Heureusement la casse est légère. Lambareana est vraiment un bateau solide ! Lisez le récit de ces aventures sur la page "Bénodet : attention danger !".

    Nous attendons maintenant une fenêtre météo favorable pour tracer directement jusque Porto. Si tout va bien il devrait nous falloir 5 ou 6 jours pour y arriver. Après quelques jours de repos nous repartirons directement vers les Canaries : encore 6 ou 7 jours de mer avant le farniente et la découverte des différentes îles des Canaries.