Essais du bateau sur les côtes bretonnes

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C'est décidé (par Thierry) : nous partons jeudi. Encore pas mal de travail à faire pour préparer le bateau... mais nous sommes prêts à temps ! Alex nous rejoint mercredi soir : nous comptons sur lui pour nous aider dans les manoeuvres et nous apporter sa connaissance de la côte.

Port-la-Forêt vers Lorient

Nous partons dans la matinée. Vent léger secteur Ouest et nuages. Tout le monde enfile les gilets pour plus de sécurité (une bonne habiude à prendre).

La barre réparée répond mieux mais elle reste très (trop) démultipliée et il faut faire un tour à vide avant que le bateau réagisse: il faudra s'habituer si on ne trouve pas le moyen cet été d'arranger cela.

Nous hissons toutes les voiles et, au grand largue, avec seulement 7 à 8 noeuds de vent, le bateau trace tout de même à 3,8 noeuds : pas si mal pour son poids. 

Thierry voulait faire halte à Lomener pour montrer le bateau à sa vieille tante, mais la baie est envahie de petits bateaux et nous renonçons. Nous décidons d'aller au port de Kernével à l'entrée de la rade de Lorient. L'arrivée de port se passe plutôt bien : ouf !

Petit tour vers Groix

Le lendemain, nous partons faire des ronds dans l'eau. Le départ du ponton est un peu "chaud" mais nous voilà partis tester le bateau au près. Nous sommes plutôt satisfaits de sa tenue : stable et facile à mener.

Le soir Alex débarque : l'ambiance à bord avec lui est exécrable et nous préférons en rester là. Nous nous débrouillerons sans lui. 

Nous restons deux jours au port pour nous reposer et ensuite nous partirons pour Belle-Ile.

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Virée à Belle-Ile

Nous quittons Kerléven le matin sans trop de difficultés. La première partie du trajet se fait au moteur... qui cale un peu avant Groix. Thierry pense à une panne de gasoil mais il ne redémarre pas après remplissage de la cuve. Cath suggère qu'il pourrait s'agir d'un problème électrique car le compte tour a refusé de fonctionner depuis le départ. Bingo : une cosse était défaillante ! Nous traçons ensuite vers Sauzon au près et apprécions la tenue du bateau à cette allure. Nous prenons une bouée dans l'avant port de Sauzon en fin d'après-midi : manoeuvre réussie du premier coup grâce à Youenn.

L'endroit est vraiment beau et nous sommes très heureux de faire enfin un mouillage. Nous descendons l'annexe pour aller faire un tour dans le joli port de Sauzon. Nous passons dire bonjour à un bateau connu et nous y prenons l'apéritif. 

La bouée est inconfortable car la houle rentre dans la baie. Nous devons payer 20€ pour une bouée sans confort : c'est du racket !!!

Escale à La Turballe

Un coup de vent est annoncé et nous décidons de partir de bonne heure vers La Turballe. Départ sous la pluie. Vers midi le soleil revient et le vent tombe : nous restons scotchés au sud de Houat et hésitons à mettre le moteur pour économiser le carburant.

Plusieurs bandes de dauphins viennent nager près du bateau pendant un long moment. Youenn filme. C'est toujours un moment de bonheur qui se fait de plus en plus rare.

Enfin, en début d'après-midi le vent se lève et nous traçons vers La Turballe. Le loch atteint 5 noeuds au grand largue. L'accostage au port, à couple, se passe bien : Thierry a demandé l'aide du port, et leur bateau nous pousse gentiment dans notre place.

Nos amies Patoune et Marie nous attendent sur le quai. Elles sont ravies de voir enfin notre bateau terminé et trouvent que Thierry a l'air vraiment épanouï ! Elles nous invitent à passer la soirée suivante dans leur nouvelle maison.

Au matin, le vent se lève avec de fortes rafales. Journée relâche avant une agréable soirée avec Patoune et Marie.

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Retour à Belle-Ile

Enfin du vent pour notre départ vers Belle-Ile : 15 à 20 noeuds secteur Sud Est. Nous filons au grand largue et le loch atteint quelques secondes 6,4 noeuds : notre record absolu du moment ! L'arrivée au port du Palais est délicate. L'assistance demandée arrive en retard et nous ne comprenons pas bien les consignes d'amarrage. Nous finissons par comprendre qu'il faut s'ammarrer à la seconde bouée n° 6 par l'avant et tirer une amarre arrière jusqu'aux chaines accrochées au quai. Avec le vent et le manque d'espace, la manoeuvre est "chaude". Le zodiac du port est insuffisamment motorisé pour pousser les 13 tonnes de Lambarena. Mais Thierry commence à savoir manoeuvrer le bateau et nous parvenons tout de même à nous installer dans cet avant-port où rentre la houle : le mouillage n'est guère confortable malgré son tarif élevé : 25 euros, plus cher que le port de La Turballe ! Décidément, Belle-Ile fait du racket...

Un mouillage très "rock'n roll" 

Nous quittons le port du Palais à Belle Ile par une belle journée ensoleillée. Très peu de vent. Nous voulons tenter un mouillage au nord ouest de l'ile : une anse protégée mais assez étroite. Renseignements pris auprès de la capitainerie, le mouillage est facile : jeter l'ancre, mettre à l'eau l'annexe et aller attacher une amarre à terre. Les bateaux se rangent en épi.
En chemin la houle s'amplifie pour atteindre près de 2m, rendant d'autres mouillages impraticables. Nous tentons donc cette première expérience, même si c'est un exercice un peu difficile.
Arrivés à l'entrée de l'anse nous constatons qu'il y a déjà pas mal de bateaux et que c'est vraiment étroit. Par chance le vent arrive du fond de l'anse. Nous jetons l'ancre pour nous mettre à l'entrée. Thierry parvient à stabiliser le bateau à peu de distance des rochers et commence la manoeuvre de recul. N'ayant pas anticipé et mis l'annexe à l'eau alors que le vent rend la manoeuvre difficile, il demande au premier bateau amarré s'il peut lui jeter un bout le temps d'aller s'amarrer. Le gars fait semblant de ne pas entendre... Thierry décide alors d'aller plus loin. Cette fois le bateau sollicité accepte de nous amarrer, mais tandis que Thierry et Youenn descendent l'annexe, l'ancre dérape. Nous entrainons alors ce petit bateau avec nous et son ancre chasse. Notre bateau se met de travers et vient contre l'autre bateau amarré sur tribord. Cath parvient à peu près à stabiliser le bateau en jouant de la marche arrière et avant. Une fois l'annexe à l'eau, Thierry reprend la barre et avance le bateau pour jeter à nouveau l'ancre. Ensuite il saute dans l'annexe pour amarrer le bateau à terre. Ouf : nous y sommes ! Et sans casse. Gros coup d'adrénaline.

Note voisin de babord rouspète : "quand on ne sait pas manoeuvrer, on ne vient pas dans cet endroit !"... (encore eut-il fallu que la capitainerie du Palais nous avertisser...) 

Nous invitons les voisins de tribord à prendre l'apéritif à bord un peu plus tard pour nous faire pardonner. Tandis que nous bavardons et que la marée descend, le bateau se rapproche du bord, le safran cogne doucement à plusieurs reprises... Youenn réajuste les amarres et nous constatons que l'ancre a chassé. Thierry saute dans l'annexe pour charger l'ancre et aller la jeter plus loin. La chance n'étant pas avec nous, le moteur (qui sort de révision...) cale et refuse de redémarrer ! Un voisin vient nous aider avec son annexe et tire Thierry qui parvient enfin à ancrer le bateau. Tranquilles pour la nuit ?

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Entrée de port à Kernével sans moteur

Nous quittons notre magnifique mouillage à Belle-Ile un peu avant midi (après une belle balade à terre) : nous avons pris soin d'attendre que les autres bateaux soient partis pour manoeuvrer tranquilles. Sortie sans problème. Nous retrouvons la grande houle et un vent trop faible. Lassés de voir claquer les voiles nous poursuivons vers Lorient au moteur bien que nous ayons peu de réserves de gasoil. Pétole complète jusqu'aux abords de Groix. Soudain, vers 16h, le vent d'ouest se lève et atteint 20 noeuds. Nous tirons enfin un long bord de près avec du vent : le bateau est stable et gite modérément. En chemin nous faisons route de collision avec un bateau allemand au moteur : trois personnes dans le cockpit inattentifs et visiblement pas décidés à nous laisser le passage. Au dernier moment Thierry a sifflé et ils se sont enfin déroutés... pour nous passer devant le nez ! Le vent nous amène assez loin à l'est de la rade. Ne souhaitant pas tirer inutilement des "bords carrés", nous affalons et remettons le moteur.
En arrivant juste à l'entrée du bassin le moteur cale : panne de gasoil. Thierry hèle un bateau à moteur (200 ch) qui vient nous remorquer. Impossible de tirer le bateau : Thierry prend la manoeuvre en main et amarre le bateau moteur à couple sur babord. De cette manière nous parvenons à passer le quai et entrer dans le bassin d'honneur du port de Kernével. La place allouée est malheureusement occupée : nous optons pour une mise à couple du vieux gréement. Thierry parvient sans peine à piloter la manoeuvre et nous l'abordons en douceur. Thierry saute sur le bateau et nous amarre : mission accomplie, le bateau est arrimé sans casse !
Pas de chance : en arrimant le bateau, Thierry se tord la cheville sur une petite marche... Aie... Et rebelotte 5 minutes plus tard ! Il se fait très mal et la cheville enfle très vite : entorse ou fracture ?
Le lendemain, repos. La cheville bleuit : fracture ? Thierry est bon pour une radio à notre retour. D'ici là il va devoir se ménager... Autant dire mission impossible...
Calculs refaits de notre consommation, il semblerait que nous ayons consommé 5 litres à l'heure, ce qui explique la panne seiche car nous tablions sur 3 litres. Au final, il s'avère que c'est un problème de remplissage du réservoir et que le plein n'avait pas été fait comme nous le pensions. Bonne nouvelle quant à notre consommation de gasoil.

Panne moteur à Kernével

Marche fatidique

Retour à Bénodet

Nous restons une journée à Lorient pour reposer le pied de Thierry. Mardi nous reprenons le chemin du retour : vent 10 noeuds Sud Ouest donc quasiment dans le nez. Nous tirons un long bord jusqu'à la point de Trévignon que nous devons passer au moteur. Nous reprenons à la voile jusqu'au large de Concarneau mais il nous faut finir au moteur : inutile de tirer des bords carrés et arriver en pleine nuit ! Le bateau se comporte bien au près malgré une bonne houle de travers de près de 2 mètres.

Au moteur, nous enfournons de l'eau dans la baille de mouillage restée ouverte : Thierry s'équipe pour aller arranger cela.

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