Escale à San Sebastien
Nous quittons Tenerife pour La Gomera le 25 février. Le temps est ensoleillé et le vent d’Ouest nous oblige une nouvelle fois à naviguer au moteur. Arrivés à une dizaine de milles de La Gomera (Cf. carte de La Gomera en bas de page), l’effet venturi nous amène des vents Nord-Est violents à 30-35 nœuds avec de bonnes vagues. Nous hissons la trinquette pour aider le moteur mais nous n’avançons pas : il nous faut 4 heures pour enfin atteindre le port de San Sebastien. Une nouvelle fois nous abandonnons l’idée d’aller mouiller dans une baie qui ne sera pas suffisamment abritée de la houle.
A la marina nous retrouvons l’équipage de Chicon qui nous aide à nous amarrer car la manœuvre dans un espace restreint avec ce vent est difficile.
Dès le lendemain nous sympathisons avec trois jeunes routards qui viennent d’acheter un bateau et veulent « traverser » (faire la transat vers les Antilles). Le bateau a besoin de réparations et Thierry leur donne de précieux conseils. Nous retrouvons aussi deux bateaux croisés l’an dernier : deux jeunes (par rapport à nous) couples qui naviguent depuis quelques années. Jean-Marie est ce marin qui avait dit à Thierry comment naviguer au près avec une goélette. Grand merci à lui ! Tout ce petit monde apporte son soutien actif aux jeunes qui organisent un apéro le lendemain de notre arrivée ; apéro qui s’est poursuivi dans leur cockpit jusque 2 heures du matin, malgré le vent froid qui dévale de la montagne.
Rando sportive à Agulo
Nous louons une voiture pour 3 jours et commençons par une randonnée au départ d’Agulo dans le Nord-Est de l’île. La Gomera est le paradis des randonneurs avec beaucoup de chemins bien balisés et très bien entretenus. Les offices de tourisme donnent des cartes de randonnées. Nous optons pour le chemin n° 35 de 7,7 km avec 605 mètres de montée et 610 mètres de descente. Il est annoncé pour 3H10. Le chemin s’élance dans la montagne… et grimpe vertigineusement jusqu’au mirador de Abrante : un bon kilomètre avec 600 mètres de dénivelé ! En haut c’est le brouillard. Un peu de plat et c’est parti pour la descente sur l’autre versant, heureusement moins abrupt. Nous arrivons cassés mais fiers d’avoir réussi cette randonnée difficile !
Image carte
Tour de l'île en voiture
Le lendemain nous sommes incapables d’entreprendre une nouvelle randonnée et nous contentons de parcourir l’île en voiture. Nous en profitons pour repérer les mouillages de Playa Santiago puis Valle Gran Rey qui nous paraissent calmes alors que le vent souffle fort. L’île est vraiment splendide avec une impressionnante variété de paysages et de végétation. Nous passons de « barancos » abrupts et un peu arides à des vallées verdoyantes. Le réseau routier est ici aussi d’une qualité exceptionnelle avec de larges routes de montagne à deux voies en excellent état
Nous allons marcher un peu dans la forêt primaire du Parc National de Garajonay (au centre de l’île) : nous sommes dans les nuages et le vent est glacial. C’est l’hiver et nous avons froid malgré nos polaires, vestes de quart et bonnets ! Nous rentrons dans le brouillard à notre bateau.
Petites balades à pied
Le lendemain le vent cesse enfin de souffler ! Une brume gâche la visibilité mais la température est agréable. Nous allons jusque Vallehermoso dans le Nord-Ouest puis faisons une petite promenade sur une crête en bord de mer : la vue sur la vallée et sur la mer est splendide… mais les photos pas géniales avec cette mauvaise visibilité ! Nous finissons par une deuxième balade de 2 km près de El Cedro dans la forêt du parc de Garajonay avec vue sur Los Roques. Le parc est sillonné de multiples chemins pour tous les publics (seuls les plus importants sont répertoriés sur la carte des randonnées). Nous rentrons une nouvelle fois fourbus… mais le beau temps revenu nous finissons la journée par une baignade à la nuit tombée sur la plage de sable noir de San Sebastien.
C'est le printemps !
Avant de rendre la voiture nous faisons une dernière balade matinale dans la forêt du parc de Garajonay. Le printemps est là : les papillons volettent, les oiseaux chantent et les jeunes pousses donnent une couleur vert tendre à la montagne. La brume se dissipe et le soleil réchauffe enfin l’atmosphère ! En 48 heures nous sommes passés de l’hiver au printemps.
L’après-midi est consacré au nettoyage du bateau : le vent qui a soufflé toute la semaine a apporté du sable noir qui s’est infiltré partout. La chaleur étant revenue c’est agréable de passer le jet sur le pont ! Nous finissons cette escale à San Sebastien par un excellent restaurant français : La Forastera dans la rue piétonne. La pastilla est divine et nous avons mangé du canard, introuvable dans ces contrées. Le vin local n’a pas à rougir devant nos crus.
Des jeunes routards très sympa
Un second bateau de jeunes routards, amis du premier, est venu s’amarrer à côté du nôtre. Eux aussi sont heureux de trouver de l’aide auprès de Thierry. Pour une fois ce n’est pas nous qui encombrons le ponton avec nos outils et perturbons le voisinage à coup de tronçonneuse !
Nous sommes adoptés par toute la bande : 3 bateaux en partance pour les Antilles. Nous allons passer pas mal de temps avec eux. Voir la page « On est une bande de jeunes...».
C'est où ?
Date de dernière mise à jour : 09/03/2016
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