6.25. Balade sur la côte Ouest de Martinique
Des petits sauts de puce jusque St Pierre
Le 19 mars nous levons l'ancre après 13 mois et demi scotchés au mouillage de Ste-Anne ! Cap vers le nord de la Martinique. Ca fait un bien fou de hisser les voiles et de profiter du vent. La météo est tranquille et c'est une balade cool. On passe le Diamant sans difficulté dans ce sens et on va mouiller à l'Anse d'Arlet, dans la partie sud sans bouées payantes. Là c'est la traditionnelle baignade à l' "aquarium des poissons" (c'est mon appellation...) : quelques rochers à quelques brasses de la plage qui abritent une multitude de poissons avec à peu près tout ce qu'on trouve aux Antilles. Nous y restons un moment et profitons de belles baignades sur la côte rendues accessibles grâce à l'échelle de bain installée sur notre nouvelle annexe. J'apprécie de pouvoir piquer une tête où je veux.
Ensuite nous remontons la côte Ouest par petites étapes de quelques heures de navigation très très relax : Anse Noire, Anse à l'âne et les 3 îlets où nous retrouvons le catamaran Jungle, notre voisin à Ste-Anne durant le confinement. La ville est touristique et ne nous attire pas vraiment, surtout avec l'obligation de mettre un masque pour entrer dans les boutiques. Nous boycottons les commerces et restaurants, sauf la laverie qui nous accepte sans masque. La propriétaire nous donne de l'artémésia qui pousse en pagaille dans son jardin : nous voilà parés en cas de covid (mais on ne connait personne qui l'ai attrapé...). Thierry se porte au secours d'une annexe au moteur en panne et partie à la dérive. Un des gars est médecin urgentiste à l'hôpital du Marin. Comme le préfet vient de décréter un 3ème confinement de la Martinique et que la presse annonce 40 cas de covid hospitalisés, Thierry lui demande s'il est surchargé de travail. Il éclate de rire et affirme qu'il n'y a que 2 cas de covid au CHU... Bref, on va encore nous traiter de "complotiste" si on répand cette information !
Le 28 nous poursuivons notre route vers le nord et faisons halte à Sholcher puis montons jusque St-Pierre. Nous allons nous baigner sur les épaves à proximité de la plage au sud de la baie, espace délimité qui abrite quelques restes à petite profondeur, idéal pour moi qui ne plonge pas. Le soir nous allons diner d'une choucroute au restaurent local tenu par un alsacien, le seul en Martinique. La choucroute est décevante et l'accueil masqué guère agréable.
Nous profitons d'une météo très calme pour monter à l'Anse du Prêcheur, mais arrivés là le vent souffle trop fort pour envisager un mouillage. Demi-tour et retour à St-Pierre. Nous retrouvons Aurélie et Robert en vadrouille eux aussi durant les vacances scolaires. Thierry et Robert vont faire une plongée sur une épave déjà explorée avec un prof de plongée lors d'un précédent passage. Nous assistons à une partie de pêche locale avec d'immenses filets ramenés vers la plage.
Nous entamons le retour avec une nouvelle fois escale aux 3 Ilets. Là nous faisons connaissance avec Eric et Cathie qui nous repèrent comme étant initiateurs du groupe FB "voiliers confinés en Martinique". Durant le confinement Eric était au mouillage sur la côte Est et faisait un "live" chaque soir avec un concert de guitare. Couple très sympathique que nous sommes heureux de rencontrer.
Thierry a repéré un club de plongée et programme trois plongées avec eux : une sur une épave, une au Rocher du Diamant et une sur une zone de biodiversité. Il revient ébloui de sa plongée au Diamant !
A ce moment la Soufrière de St-Vincent entre en irruption et déverse des vapeurs et de la cendre sur tout le nord de l'île. La population est évacuée vers le sud et nous sommes contactés par Alex qui veut charger son catamaran de vivres pour leur venir en aide. Notre association des plaisanciers en Martinique est mise sur le pied de guerre. Nous faisons une brève halte d'une nuit à l'abri de l'ilet à Ramier avant de redescendre à l'anse d'Arlet et allons prêter main forte à Alex en plein chargement de son catamaran sous une pluie battante.
Le retour vers la Baie du Marin est plus délicat. Le passage du Diamant contre le courant nous voit carrément faire marche arrière ! Nous allons mouiller à la Pointe Borgnèse, à la sortie Nord de la Baie du Marin. Il nous reste encore quelques jours avant d'attaquer la mise en hivernage du bateau. Nous découvrons une belle zone de corail au large de Ste-Luce. Robert et Thierry en profitent pour faire une nouvelle plongée ensemble. Le mouillage est tranquille mais rouleur. Le 27 mars nous rejoignons le Marin et nous amarrons à couple de l'ancien bateau de Jeff.
On prépare notre retour en Bretagne : fin de la saison 6 !
Notre vol retour est réservé le 1er mai. Il nous reste quelques jours pour préparer le bateau pour l'hivernage durant la saison cyclonique. Nous avons choisi de laisser le bateau au Marin, près du ponton des pêcheurs. Nous amarrons le bateau en 3ème position sur une énorme bouée sur laquelle s'accrochent un bateau de pêche et le bateau de Jeff. Thierry installe une chaîne neuve sur la tonne béton, pas de danger qu'on dérape. Toutes les drisses et écoutes sont enlevées et repérées; les voiles sont remisées après une révision chez le voilier. La capote est démontée et le pont est débarassé de tout ce qui traîne. Les appareis électroniques sont démontés et graissés (à la vaseline). Avant de partir nous hissons l'annexe sur le pont. Nous confions la garde du bateau à Sara qui passera régulièrement démarrer le moteur et vérifier que tout va bien. Nous lui laissons notre voiture pendant notre absence, aussi c'est elle qui nous dépose à l'aéroport pour notre vol vers Paris puis Brest.
Nous arrivons à Brest et retrouvons le froid breton et notre camion... c'est parti pour plusieurs mois de travaux dans notre hangar et chez notre fille Marion.
C'est où ?
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Fil conducteur
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Date de dernière mise à jour : 09/10/2021
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