Aruba, fin de la saison 7

4-5 juin, navigation Curaçao-Aruba

  Nous quittons le lagon à Curaçao vers 17h pour Aruba distante de 75 milles à l'ouest. La distance ne pouvant être courue dans la journée, nous naviguerons de nuit pour arriver au matin.
La navigation est tranquille pour moi jusque minuit, à l'abri de Curaçao.

Nuit un peu agitée par une houle serrée. A l'approche d'Aruba, alors que nous nous désolons de ne voir que des raffineries et des usines, un banc de dauphins vient nager autour du bateau : un final en beauté ! A proximité de l'entrée du lagon où nous devons aller faire notre entrée, alors que nous pianotons sur nos téléphones, nous sommes surpris par un grain qui fait giter le bateau. Vite, rentrer le génois et finir au moteur. La passe du lagon n'est pas très large mais notre contact à Varadero Marina nous a fourni toutes les indications utiles. Les formalités d'entrée sont assez vite faites par un gars sympathique. Aucune contrainte liée au Covid.


Nous longeons le lagon vers la marina et jetons l'ancre... nous devons nous y reprendre à six reprises car l'ancre n'accroche pas avec les trente nœuds de vent. Les manœuvres sont délicates car l'espace est restreint. Un américain d'un bateau amarré devant les pontons vient nous aider. Le gars plonge sur notre ancre pour la remettre à l'endroit et nous sommes enfin ancrés après une bonne heure d'efforts. Thierry descend l'annexe et va mettre une seconde ancre pour sécuriser notre mouillage. Demain nous sortons le bateau.
Le chantier jouxte la piste de l'aéroport et nous sommes surpris de l'importance du trafic. Bruyant... mais au moins on n'aura pas loin à aller pour prendre notre vol retour.

6 juin, sortie du bateau

C'est un français,  Paul, qui fait l'accueil au chantier, ce qui facilite bien les choses.
La sortie du bateau se fait sur une grande remorque, ce qui nous semble plus fiable qu'une grue. L'équipe de Varadero Marina est très pro, aucun soucis. Ils passent le karsher sur notre coque. Après cela il n'y a plus trace d'antifouling. Cela fait quatre ans qu'on n'a pas sorti le bateau et Thierry va régulièrement gratter la coque à la spatule. Le karsher a bien abîmé aussi le bas de notre coque et une couche de peinture blanche ne serait pas du luxe.
Une fois le bateau calé sur des étais il ne reste plus qu'à le préparer pour l'hivernage.
Pour une fois je grimpe à l'échelle sans avoir le vertige ! Nous allons vivre là un certain temps. Les sanitaires sont nickel et l'eau à disposition.
Le chantier est très calme et peu de bateaux sont actifs. Les gars qui y travaillent sont sympas.
Un essaim d'abeilles s'est installé sur le bateau voisin. Thierry étant allergique à ces piqûres nous alertons le chantier. Un gars vient voir et se fait piquer, les abeilles le poursuivent. Par chance elles prennent ensuite pour cible les pales de notre éolienne de sorte qu'elles ne viennent pas vers nous. Le chantier appelle un spécialiste pour nous débarrasser de ces dangereuses voisines. 

Préparation du bateau

Nous prévoyons une bonne dizaine de jours de travail pour hiverner le bateau et surtout préparer le chantier à faire à notre retour.

L'hivernage consiste à enlever les voiles et faire l'entretien des moteurs. L'antifouling se fait au retour avant la mise à l'eau.

A notre retour nous aurons beaucoup de travail à faire sur le bateau et nous devons nous assurer qu'on aura tout le matériel nécessaire. Thierry va faire un inventaire de ce qui est disponible chez le ship local et dresse la longue liste de ce qu'il faut apporter. Il démonte les pièces à changer pour les emporter et rapporter du neuf ( passe-coques, vannes, étambeau, presse étoupe,  etc). Du matériel doit aussi être révisé en France : dessalinisateur, traceur, vhf, hydraulique de la barre, patara...

Thierry se bat une grande journée pour sortir l'arbre d'hélice qui doit être remis à neuf entièrement.

Varadero Marina, une bonne solution d'hivernage

  Le chantier est très accueillant et la présence d'un français est un plus pour nous. Aruba est hors de la zone cyclonique et l'île est calme, sans risque de vol.
Un ship lié à la marina propose les produits courants. Certains sont moins chers qu'en France.
Ici on paye en florins locaux ou en dollar US. Les tarifs du chantier sont très  corrects.
Des vols partent d'Aruba vers Amsterdam et de là vous rentrez en France sans problème.
Un couple de français sort son cata pour la troisième fois ici et nous affirme que les travaux sont bien faits. Il précise qu'on ne retrouve pas son bateau tout moisi au retour.
De par sa position centrale, Aruba permet d'envisager pas mal de destinations pour la suite, notamment vers le nord des Caraïbes.
Bref... nous sommes venus jusque là par contrainte mais nous nous en félicitons, le chantier de Curaçao ayant mauvaise réputation...
Les inconvénients ? Pas de bus pour aller en ville, beaucoup de vent et de mouches...

Notez qu'ici tout est americanisé : 110 volt, pas anglais, mesures anglaises... Prévoyez la visserie !

Voir le site de  Varadero Marina.

C'est où ?

Date de dernière mise à jour : 12/06/2022