2e escale à Samana
Départ de Luperon
Départ le 21 mai à 6h30. Vent 0. Le guindeau marche du feu de Dieu ! Petite vidéo du mouillage avec la belle lumière du soleil levant. Je quitte cet endroit avec un pincement au coeur tant nous avons aimé cette île en général et Luperon en particulier.
Dans l'étroit chenal d'accès nous croisons un chalutier. Ça passe... les pêcheurs nous saluent et nous souhaitent bonne route.
La mer ondule gentiment et un tout petit souffle de vent de sud nous arrive par le travers. Thierry hisse toutes les voiles d'avant en support du moteur : à 1500 tours nous avançons à 4,5 kn. Je propose d'aller faire des tartines grillées de "nutnut" mais nous sommes en panne de gaz. Pour ce long voyage Thierry a hissé l'annexe sur le pont arrière. Une chance il parvient malgré l'annexe à entrouvrir la porte du coffre arrière pour activer la deuxième bouteille de gaz.
Après cette agitation du départ et l'estomac calé, c'est parti pour une navigation bien calme... Le vent ne tarde pas à tomber et nous enroulons le génois. Les heures passent et le vent passe NE puis SE. De gros nuages très noirs s'accumulent le long de long de la côte mais la mer reste dégagée.
Lorsqu'il a refait le plein de gasoil à Luperon, Thierry a vidé tous les jerricans dans les tanks latéraux... et il a ensuite réalisé qu'il y a vidé le jerrican d'essence ! Mais dans lequel des deux tanks ? Nous avons la réponse lorsque Thierry recharge le réservoir du moteur. Dès cet instant le moteur s'emballe et fait un bruit anormal. Il stoppe vite fait. Bon, le tank bâbord est pollué avec de l'essence; il va falloir trouver une solution pour le purger... Du coup nous décidons d'aller à Samana pour pouvoir régler le problème et refaire le plein.
La nuit s'écoule tranquillement bien que nous soyons cernés de zones orageuses avec des éclairs dans le ciel, mais heureusement à bonne distance.
A l'approche de Samana en fin de matinée le ciel se couvre et une pluie diluvienne s'abat sur nous. Nous sommes dans le nuage et n'y voyons plus rien. Coup de chance, ça se dégage juste à notre arrivée vers midi. Nous sommes surpris de trouver le mouillage désert ! Il fait très chaud et pas un souffle d'air ne vient nous rafraîchir de la journée.
Nous espérions passer inaperçu pour éviter d'aller faire un despacho... raté ! Avec deux bateaux au mouillage c'est difficile de leur échapper et un officiel vient nous aborder dans l'après-midi.
2e escale à Samana
Notre tank de gasoil contient 20% d'essence et le maximum toléré par le moteur est 5%.
Nous prenons la sage décision de jeter tout le mélange gasoil/essence du tank bâbord. Le risque d'abîmer notre moteur ne vaut pas cent litres de gasoil ! Thierry contacte Alfredo, le responsable du chantier local, pour lui demander de l'aide. Il nous prête un gros bidon et un jerrican pour récupérer le gasoil pollué qu'il pourra redonner à un professionnel qui le diluera dans un très gros réservoir. Voilà un problème résolu... faudra racheter du gasoil...
Nous passons quelques jours à Samana en attente d'une bonne fenêtre météo. Les vents s'obstinent à venir du SE et de nombreuses zones orageuses tournent dans les environs.
Le mouillage est presque désert mais nous sympathisons avec un couple d'allemands installés à Chicago. Thierry a fait des progrès fulgurants en anglais, il peut maintenant converser le temps d'un apéro ! Ensuite nous pilotons un couple de français dans Samana... et ça se termine en se racontant nos vies jusqu'à une heure du matin. Le voyage en bateau permet de nouer des relations en un temps record... sur terre il faudrait de très longs mois pour arriver à ce degré d'intimité !
Photos et vidéos
Retrouvez ICI nos photos de Samana prises lors de notre précédent passage.
C'est où ?
Date de dernière mise à jour : 06/06/2023
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