Longue escale à Cumayasa

Nous profitons du calme

Amarrés dans un virage de la rivière nous avons l'impression d'être seuls au monde ! Le vent est quasi inexistant et cela fait si longtemps que nous subissons les 15 à 20 noeuds des alizés que ce calme nous ravit ! Nous passons là quelques jours de repos très agréable. L'endroit nous plait beaucoup. La rivière est bordée d'arbres qui se reflètent dans l'eau verte.
Thierry profite de la stabilité du bateau pour ré-aligner plus précisément le moteur et l'arbre d'hélice. Nous descendons le génois pour reprendre quelques coutures défaillantes.
Nous partons en annexe explorer l'amont de la rivière qui est bordée de palétuviers. A chaque virage un amoncellement rocheux donne un aspect sauvage à la rivière avec les racines des palétuviers qui tombent dans l'eau telles des lianes. Nous passons devant un aménagement touristique abandonné. Hormis cela, pas d'habitation. Quelques kilomètres plus loin nous finissons par échouer l'annexe et rebroussons chemin.

Nous avons besoin de gasoil...

 Nous avons besoin de cent litres de gasoil, d'essence pour l'annexe, d'eau à boire, de produits frais et de renouveler nos forfaits internet. De plus il nous reste très peu de pesos pour faire des achats. Nos amis français nous ont recommandé de nous adresser à un certain Jordy qui travaille sur un chantier et parle français.  Nous nous mettons donc en quête de ce Jordy en visitant les deux chantiers sur la rivière, mais impossible de le trouver.
Le dimanche Thierry décide d'aller en reconnaissance à terre. Sur Google nous voyons que derrière les arbres qui bordent la rivière il y a une vie terrestre, des routes et des maisons ! En face de nous à une centaine de mètres, une très jolie propriété avec un quai d'accès est inhabitée. Nous y accostons et sommes accueillis par trois chiens de garde qui aboient et remuent la queue... voilà donc de féroces gardiens ! Nous remontons l'allée et ils nous suivent. En haut nous nous heurtons à un portail fermé. Un homme s'avance vers nous. Thierry lui explique notre cas et il nous autorise à accoster là. Nous marchons jusqu'au village avec, à l'entrée, un centre de soins, une école et ce qui nous semble être une petite boutique. Là nous reconnaissons un jeune vu au chantier. Thierry explique que nous avons besoin de gasoil et de faire des courses. La propriétaire des lieux nous parle en français : inespéré dans cet endroit perdu ! Elle nous propose l'aide de son mari qui peut nous emmener en ville dès le lendemain matin. Il nous demande 3000 pesos (un peu moins de 60 euros). Thierry ne marchande pas, trop content d'avoir cette aide. En revenant à l'annexe Thierry demande au gardien de la propriété l'autorisation de laisser entrer la voiture le lendemain pour charger l'annexe. Luis, très souriant et vraiment très serviable, accepte d'emblée de nous rendre service.

Approvisionnement à Romana

 Le lendemain nous voilà partis avec Felito dans son pick-up tout pourri. La ville nous surprend par son mélange de bâtiments modernes et de maisons modestes. Les minuscules boutiques cohabitent avec des centres commerciaux ultra modernes (avec Ikea !). Les rues sont très animées et les mobylettes circulent dans tous les sens. Le plus désolant pour nous est cette invasion d'ordures partout dans la ville. Le ramassage des poubelles ne fait visiblement pas partie des services municipaux !
En chemin Thierry et Felito discutent grâce au traducteur du smartphone : belle invention !
Felito nous amène d'abord dans un supermarché avec un distributeur de billets, mais il ne délivre que 30.000 pesos (200 euros). Grâce à nos deux cartes nous voilà pourvus en pesos pour un moment. Le supermarché, comme à Bani, me surprend par son approvisionnement : de bons produits qui rappellent ce que l'on peut trouver en France. Les légumes sont superbes et pas chers. Un vrai bonheur après Aruba ! Ici le supermarché offre un service épatant aux caisses : deux jeunes déchargent le caddy sur le tapis puis mettent le tout en sacs qi'ils accrochent à un caddy spécial. Ils vont jusqu'à la voiture avec leur caddy et chargent les sacs dans le coffre. Et dire qu'en France on n'aura bientôt plus que des caisses automatiques où on fait tout le boulot !
Felito nous amène ensuite au "Multi Plazza", centre commercial tout à fait digne de nos pays. Nous allons au magasin Altice pour acheter des gigas d'internet. Nous avons affaire à une nana très antipathique qui a visiblement hâte de nous voir partir. Nous lui demandons 15 GO pour 3000 pesos, ce que nous avons acheté à Salinas. Elle commence par nous dire que ça n'existe pas ! Thierry lui montre les sms reçus après notre achat à Salinas... elle se trouve alors obligée de faire cette vente ! Décidément,  dès que les gens deviennent "civilisés" ils perdent sourire et amabilité...
Ensuite nous cherchons à acheter un masque de plongée mais visiblement ça ne se vend pas dans la ville.
Sur le chemin du retour nous faisons le plein de nos quatre jerricans de gasoil. Ici le litre coûte environ un euro.
De retour à la rivière Felito et Luis nous aident à décharger la voiture. Thierry repart avec Felito pour acheter 60 litres d'eau minérale à sa boutique. 
En quelques heures nous avons pu faire toutes les courses que nous souhaitions faire, gentiment pilotés par Felito.
Le lendemain Thierry retourne avec Felito à une station service plus proche pour remplir à nouveau nos jerricans de gasoil et un jerrican d'essence.
Voilà, opération approvisionnement réalisée dans la bonne humeur en un temps record : merci Felito ! 

La famille de Felito vient à bord

  Thierry a invité Felito à venir prendre l'apéritif au bateau. A 18h Felito, Ramona et leurs deux enfants nous attendent sur le quai. Pour eux c'est une grande première car aucun n'est jamais monté sur un bateau. Ils ne sont même jamais venus sur la rivière qu'ils découvrent grâce à nous ! Nous leur faisons visiter le bateau et ils sont très curieux de voir à quoi ça ressemble. Nous bavardons toute la soirée avec Ramona qui parle bien français car elle a vécu deux ans en Guadeloupe. Ce sont des gens pauvres mais d'une extrême gentillesse. Ils se sont endimanchés pour nous faire honneur. Ils sont les grands-parents des enfants qu'ils élèvent depuis toujours dans une rigueur bienveillante. Ramona nous dit apprendre l'anglais avec Duolinguo. Sacrée mamie ! Ce sont des gens extraordinaires et ce genre de rencontre est pour nous une grande motivation de nos voyages. Nous avons passé avec eux une excellente soirée, riche de découverte et d'échanges.

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On aide à remorquer un yacht

 Alors que nous allons vers la mer en annexe, nous croisons un yacht enlisé que deux canots tentent vainement de remorquer vers le chantier. Cette fois c'est nous qui venons en aide aux gens du coin et Thierry se propose de pousser le bateau. Après de longs efforts peu fructueux en poussant le moteur il se met à chauffer. Thierry est bon pour reprendre sa casquette de mécano ! Heureusement rien de grave, c'est juste la sortie d'eau qui est bouchée. Sans cet intermède nous serions probablement tombés en panne en mer... Le moteur réparé Thierry retourne aider au remorquage. Après bien des efforts ils parviennent à amener le yacht au chantier. Thierry fait alors la connaissance du propriétaire du chantier qui est français... mais pas vraiment sympathique...

La balade en mer est remise au lendemain.

C'est où ?

Date de dernière mise à jour : 19/03/2023

Commentaires

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    • titicathyoun
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