Atterrissage à Salinas
On découvre les lieux au matin
Je me lève pour un pipi dans le seau sur le pont (chouette, ça ne bouge plus...). Le jour est levé lui aussi et je découvre le paysage autour de nous. Juste à ce moment le soleil pointe son nez à l'horizon. Instant magique qui efface ces quatre jours de mer exténuants. La baie est quasi déserte et je devine un bourg caché derrière la pointe Salinas. Des montagnes arides et désertiques. Une belle mer bleue et... pas de vent ! Le bonheur.
Je replonge pour quelques heures de sommeil tandis que Thierry s'active à ranger le bateau. Il inaugure la recette de pain pita donnée par Géraldine et nous prenons enfin un bon petit-déjeuner au calme. Petit debriefing de cette navigation. Nous constatons que nous avons tous les deux besoin d'une remise en condition physique. Mais nous sommes fiers d'avoir réussi à remonter au vent et passer en un seul bord. Thierry se retrouve une nouvelle fois avec des réparations à faire et ça commence à le lasser, il rêve de farniente complet avec rien à penser.
C'est parti pour nos aventures en République Dominicaine !
L'aventure commence de suite
Toujours attablés devant notre bol de café, nous sommes abordés par un bateau de pêcheurs. Thierry enfile un short... et constate que que c'est un douanier amené par les pêcheurs. Le gars contrôle nos passeports et repart, nous annonçant une autre visite. Peu après le bateau revient avec cette fois un officiel de l'immigration accompagné de militaires en uniforme et armés. Ils montent tous à bord, mais devant le bordel ils semblent renoncer à une fouille... Ils recontrôlent nos papiers. Nous pensons en être quitte pour les formalités mais le gars nous intime l'ordre de les suivre tous les deux à son bureau. Ils nous pressent à mettre l'annexe à l'eau, pensant visiblement que cette manœuvre se fait d'un claquement de doigts. Comme ça prend du temps, un militaire n'arrête pas de nous presser d'un "ariba" de plus en plus sec. Visiblement ils s'énervent mais Thierry ne peut pas faire plus vite pour descendre l'annexe et y installer le moteur ! Enfin l'annexe est prête et nous pouvons les suivre vers le bourg. Le vent souffle à 15 noeuds et soulève un bon clapot. Nous arrivons trempés à un ponton. Là l'officiel monte sur un scooter et un militaire sur une vielle "mob". Ils nous invitent à monter derrière eux ! J'ai l'honneur du scooter. N'ayant pas l'habitude de ce genre d'engin je suis un peu stressée... sans casque, c'est dangereux... ah nous voilà bien nous autres occidentaux habitués malgré nous à nous protéger de tout ! Nous voilà partis pour quelques kilomètres. C'est une visite du bourg express et inattendue ! Des dos d'âne sont si hauts que le gars est obligé de les passer au pas en diagonale, mais le moteur cogne au passage. Le vent nous sèche un peu et nous arrivons au bureau. Le gars fait un tas de paperasse et nous avons enfin le tampon République Dominicaine sur nos passeports. Ça nous coûte cent dollars US et nous pouvons rester un mois.
En ressortant Thierry cherche du regard son pilote de l'aller, mais il a disparu. Notre officiel nous intime alors l'ordre de monter tous les deux sur son scooter pour revenir à notre annexe ! Je me retrouve coincée entre lui et Thierry... imaginez la scène vue de la France : un officiel qui transporte deux touristes sur son petit scooter !
Nous arrivons à bon port sans chute malgré les dos d'âne. En chemin nous voyons des panneaux qui avertissent du danger de la traversée d'iguanes.
Avant de revenir au bateau nous déjeunons au restaurant. Enfin un vrai repas !
C'est où ?
Date de dernière mise à jour : 19/03/2023
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