Echouage dans le port de St Gilles Croix de Vie
Nous laissons Thierry seul sur le bateau pour la fin du parcours… et les ennuis commencent (LOL) !...
Remontée de La Rochelle aux Sables d’Olonne
Je profite du dernier week-end de mars pour faire avec Thierry la remontée de La Rochelle aux Sables d’Olonne. Pour changer le vent est à contre mais nous parvenons tout de même à naviguer avec voiles et moteur une bonne partie du trajet. Nous arrivons de nuit aux Sables et la houle nous chahute un peu : les vagues passent devant le bateau et cachent la ville par instants.
Une nav difficile des Sables à St Gilles.
Un « avis de grand frais » contraint Thierry à rester aux Sables jusqu’au mardi. La météo annonce alors un vent (nord-ouest…) de 20 nœuds et une houle de 3 mètres qui doivent lui permettre de rejoindre l’Ile d’Yeu sans trop de difficultés. C’est donc parti un peu avant midi pour une première nav en solo ! Une fois sorti du port, Thierry constate que la houle est plus importante qu’annoncé, mais il est difficile de faire demi-tour car l’entrée aux Sables est dangereuse avec ces déferlantes. Il préfère donc continuer et envisage d’aller au port le plus proche : St Gilles Croix de Vie. Le vent qui devait mollir dans l’après-midi s’amplifie au contraire, avec 30 nœuds établis et des rafales à 45 nœuds ! La houle se creuse également mais le bateau tient bien la mer malgré des creux impressionnants : Thierry est « juste » un peu secoué et mouillé… Thierry appelle le port de St Gilles pour demander à se mettre en sécurité. On lui précise de se mettre au ponton visiteurs au fond à gauche du port.
Echouage dans le port
Arrivé dans le port vers 19h30, Thierry constate qu’il y a des travaux de dragage et qu’un chenal est délimité pour accéder aux pontons. Il est affiché qu’il permet le passage des bateaux de moins de 2,40 mètres de tirant d’eau : avec nos 2,20 mètres, pas de problème. Une fois dans le chenal, un boute se prend dans l’hélice et le bateau reste immobilisé au milieu du passage. Thierry a le réflexe de mettre le bateau dans le sens du courant pour limiter les dégâts. Personne au port sur le canal 9 pour venir le tirer d’affaire ! Le Cross Etel lui répond et lui propose de venir le chercher avec la SNSM, mais Thierry préfère rester dans le bateau. La marée descend et le bateau se couche petit à petit… il n’y a pas 2,40 mètres de fond ! Heureusement il reste un peu d’eau et le bateau ne se couche pas complètement. Thierry surveille une éventuelle entrée d’eau au niveau de l’étambot mais aucune alerte de ce côté-là, le bateau ne risque pas de couler.
Remorquage du bateau bers le ponton
Un employé du port qui vit sur son bateau remarque notre bateau échoué et vient proposer son aide. Il appelle à la rescousse un autre employé et réquisitionne le bateau du port. Bien qu’un boute soit dégagé et coupé, une première tentative de remorquage échoue malgré les 120 chevaux du moteur. De fait, un second boute est coincé dans l’hélice, encore plus gros que le précédent. Pour finir, vers minuit, Lambarena peut enfin être remorqué jusqu’au ponton. Thierry invite les gars venus aider à la manœuvre à boire un verre et fait une tournée de pâtes pour tout le monde. La soirée se termine dans la bonne humeur.
Le lendemain on sort le bateau pour constater les dégâts
Thierry se rend à la capitainerie pour demander à sortir le bateau afin de voir s’il y a des dégâts. En chemin il constate que les personnes en charge du dragage tirent des amarres en travers du chenal (?!)… et visiblement la personne à l’accueil au port n’était pas au courant. Le bateau est sorti de l’eau en début d’après-midi et un expert est mandaté par l’assurance pour constater les dégâts éventuels. Par précaution Thierry fait appel à un mécanicien pour ce diagnostic.
Quel pataquès ! Le cordage et les chaînes se sont enroulées autour de l'hélice et les chaînes ont endommagé la coque.
Verdict ?
Pas trop de casse côté mécanique : deux silentblocs du moteur à changer et l’arbre à réaligner. Quant à l’inverseur, il faudra attendre un test sur l’eau pour savoir s’il est endommagé. Par contre, le boute d’amarrage du tuyau de dragage était attaché avec des chaînes et elles ont fait des dégâts sur la coque qu’il faut réparer. Bref, voilà le bateau immobilisé sur le terre-plein à St Gilles pour au moins une semaine. Thierry va en profiter pour repasser une couche d’antifouling sur la coque.
Remontée du bateau à Quimper différée
J’avais pris deux jours de congés pour faire la fin du parcours avec Thierry ce week-end de Pâques : c’est raté ! Quand pourra-t-on finir le voyage ?
Date de dernière mise à jour : 07/10/2018
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