Nouvel an 2014 en escale à Olhao

Voir la carte et l'album photos en bas de page.

Clin d'œil Pensez à paginer pour tout voir !

Petite nav de Portimao à Olhao

28 décembre. Nous attendons toujours nos colis envoyés de France… mais c’est décidé nous allons plus loin vers l’est ! Nous visons la lagune de Faro et un mouillage à Olhao recommandé par Gérard. Cette fois, comme nous sommes au mouillage, le départ est rapide : le temps de hisser l’annexe sous le portique et nous voilà partis avant 9 heures, un exploit ! Comme il n’y a pas de vent nous démarrons au moteur. Notre nouveau pilote en cours de réglage fonctionne correctement. Vers midi, comme un petit vent d’ouest se lève (10 nœuds) nous hissons les voiles, et là, ça se gâte ! Le pilote fait des siennes. Par moments il vire de 50 degrés sans qu’on sache pourquoi ?! Je prends la barre… depuis le temps que je dits qu’il faut que je m’habitue à cette foutue barre hydraulique qui n’offre aucune sensation… Dans l’après-midi de gros nuages menacent et le vent forcit. Nous ramenons un peu de voilure, on ne sait pas comment ça peut tourner par ici... mais pas de coup de vent à affronter, ouf !

Nous profitons de cette navigation pour essayer de comprendre le fonctionnement de notre VHF qui présente beaucoup de boutons et de fonctions pas très explicites. Après une nième lecture de la notice, ça nous semble plus clair. En arrivant en vue de Faro la VHF déclenche la sonnerie d’alerte : un message de détresse visiblement. Le canal 16 s’anime mais parle en anglais et nous ne comprenons rien à ce qui se dit. Lorsque Thierry passe l’entrée de la lagune il coupe la VHF pour ne plus être distrait par ce tapage. Nous remontons le chenal vers Olhao à 5 ou 6 milles de là lorsqu’une vedette de la gendarmerie maritime nous accoste : c’est NOUS qui avons une nouvelle fois déclenché le message de détresse !!! Comment ? Mystère… Il paraît qu’au CROSS d’Etel sur 21 messages reçus seulement 1 était réel, les autres étant des erreurs de manipulation. Visiblement ces VHF ASN ne sont pas d’une utilisation aisée. Nous décidons de ne plus « bidouiller » cette VHF et de nous contenter d’écouter le canal 16.

Le mouillage devant le « mercado » d’Olhao est un peu laborieux. L’espace où le fond est suffisant n’est pas très large et il y a déjà quelques bateaux. Thierry s’y reprend à trois fois pour trouver le bon endroit… et se fait traiter de "stupido" par le voisin hollandais. Nous mouillons une deuxième ancre sur l’avant. Thierry expérimente un petit logiciel bien pratique sur son IPad : il délimite un cercle autour de notre point GPS et ça sonne lorsqu’on en sort… ce qui arrive à 6 heures du matin car le vent a viré à l’est. Thierry doit sortir du lit pour aller repositionner la deuxième ancre de l’autre côté : c’est ça les joies de la vie en bateau ! Et moi je reste bien au chaud sous ma couette… 

Pc313340

Les couchers de soleil à Olhaosur la lagune sont spectaculaires Sourire

Olhao : une petite ville animée

Olhao est au fond de la lagune, à l’est de Faro. Un quai borde la lagune et un port de pêche abrite des petites embarcations. Une marina très rudimentaire accueille quelques voiliers, mais la ville n’a pas développé la plaisance. Il n’y a aucun ponton pour accueillir les annexes des voiliers au mouillage. Le premier jour nous débarquons en fin de matinée pour aller au marché. Nous laissons l’annexe près d’un escalier de pierre pour accéder au quai. 

Le temps de trainer au marché et d’aller boire un verre à la terrasse du Cantaloupe et l’annexe se retrouve au sec sur une estrade. Nous sommes obligés d’attendre la marée pour repartir !

Olhao - bar Cantaloupe

Nous en profitons pour déjeuner au Cantaloupe où nous prenons déjà nos habitudes : c’est un bar très sympa en bordure du quai, tenu par un couple franco-portugais. Ensuite nous faisons un tour de la ville avec ses petites rues commerçantes pavées. Rien d’extraordinaire, mais la ville est plaisante.

Le lendemain, nous laissons l’annexe sur un ponton privé dont le portail reste souvent ouvert ou peut facilement être escaladé. Nous allons à la piscine… pour prendre une douche. La piscine est immense et déserte aussi nous en profitons pour nager un long moment.

En sortant nous allons prendre l’apéritif au « 62 » : un superbe bar à tapas tenu par un charmant couple de belges : Anne et Angel. Si vous passez par là, allez-y !

Olhao - bar tapas 62

Vers 20 heures nous rentrons au bateau et, oh surprise très désagréable : notre annexe a disparu du ponton ! Mais le plus fort est que nous la découvrons sagement attachée à la poupe de notre bateau… Ouf, fausse alerte ! 

Outre les bars accueillants, l’attrait principal de cette ville est son marché couvert en briques rouges. Ici les prix sont moins élevés qu’en France et les fruits et légumes sont excellents. Les oranges poussent là et sont cueillies mûres, ça change tout !

Olhao - le marché

 

Les voleurs d'annexes rodent !

Calme trompeur dans cette petite ville accueillante... Les voleurs d'annexes ont vite repéré la nôtre avec son moteur 15 chevaux !

Quelques jours après notre arrivée, au retour de la piscine en fin de journée, nous ne retrouvons pas l'annexe au ponton. Impossible qu'elle se soit détachée seule car c'est notre matelot escaladeur qui l'a amarrée et il s'y connait en noeuds. Mais, oh miracle, nous la découvrons sagement amarrée à la proue de notre bateau ! Un pêcheur qui passait par là nous ramène au bateau. Le lendemain, notre "charmant" voisin hollandais nous raconte que vers 20h notre annexe à la dérive est venue cogner contre sa coque. Il l'a alors ramenée à notre bateau. Une chance pour nous, sinon l'annexe allait se perdre au fond de la lagune !....

Cela nous sert de leçon et à l'avenir nous l'amarrons avec un cable en inox et un cadenas, que ce soit au ponton ou à l'arrière du bateau.

Trois jours plus tard, à nouveau à notre retour nocturne de la piscine, nous trouvons la nourrice vide et notre bidon d'essence de secours envolé ! Il reste quelques gouttes pour ramener l'annexe au bateau.

Le surlendemain  matin, Thierry se lève un peu avant 8 heures et découvre que l'annexe a été volée ! Le vol est récent car elle était encore là à 7 heures. Thierry siffle un bateau rapide qui sortait du fond de la marina. A sa grande surprise le gars est masqué et passe à quelques mètres à fond de train... Bizarre... Alors "super Titi" saute sur son cheval blanc à la poursuite  des voleurs... Euh, en fait il saute dans l'autre annexe, le petit zodiac que nous sommes bien contents d'avoir en réserve.

Il commence par parcourir la marina mais pas trace de l'annexe. Il va ensuite au port de pêche pour alerter les gendarmes maritimes... qui n'ouvrent qu'à 9 heures. Il parcourt le bassin mais là non plus pas d'annexe. Il va au bar et y fait du ramdam... Il menace de mort le voleur d'annexe...  Lorsque les gendarmes arrivent ils semblent bien savoir où trouver les voleurs car ils partent en disant qu'ils reviennent dans une heure, avec l'annexe bien sûr.... Pendant ce temps Thierry continue à faire du bruit sur le port en racontaant l'affaire partout et menaçant les voleurs. Dans l'entrefait,  je lance  à tout hasard un appel à tous sur le canal 16 de la VHF.

Tout ce remue-ménage produit visiblement son effet car, avant le retour des gendarmes, Thierry découvre l'annexe, amarrée à la va vite à côté des bateaux taxis. Ouf !!! Ils n'ont rien eu le temps de voler à l'intérieur, pas même les gilets de sauvetage. L'affaire finit sans dommage pour nous !

Une immense lagune avec des îles

A marée haute la lagune est une immense étendue d’eau. A marée basse des terres apparaissent, peuplées d’oiseaux (il y a même plein de cigognes) et il ne reste que quelques canaux pour faire passer les bateaux. Curieusement il n’y a pas de parcs à huitres ici… les portugais n’ont pas l’air d’en être friands car on n’en voit jamais sur les étals des poissonniers.

Olhao - la lagune

 Quelques îles sont habitées et nous en visitons une chaque jour.

Le première, Culatra,  est assez désolée avec des petites maisons de pêcheurs dans le sable : peu d’arbres et de végétation, hormis quelques rares jardinets sortis du sable. Tout semble fait de bric et de broc. La rue principale est un chemin bétonné de moins d’un mètre de large. Hormis le village, l’île est mal entretenue, jonchée de détritus…

Une maison à Culatra

Un port de pêche mal entretenu mais rempli de petits bateaux nous permet de laisser l’annexe pendant notre visite.

Derrière le village, dans une anse vidée de son eau à marée basse, une colonie de vieux bateaux délabrés abrite des marins qui visiblement n’iront plus jamais affronter les mers. Sur le bord, une improbable cabane décorée de bric et de broc s’appelle « le moulin rouge ». Nous ne voyons personne… l’endroit me semble pathétique…

cabane à Culatra

La seconde île, Armona, est charmante, bien entretenue avec une jolie végétation. Les rues sont également en béton mais les jardins des maisons ont de jolis arbres, des fleurs, des plantes grasses… c’est très vert et très agréable ! Il doit vraiment faire bon vivre dans ces jolies maisons au soleil et au calme, sans voitures, juste les touristes qui débarquent par vagues successives au rythme des navettes.  D’un côté la plage donne sur la lagune tranquille et de l’autre c’est la mer avec sa grande plage de sable et ses vagues. 

Rue principale d'Armona

Où se trouve Olhao ?

Nos photos d'Olhao et des îles de la lagune

Date de dernière mise à jour : 08/10/2018