De Lanzarote à Gran Canaria

Notre prochain rendez-vous est le 19 décembre à Gran Canaria : Marion et Youenn viennent passer les vacances avec nous. Nous avons donc deux semaines pour rejoindre Gran Canaria.

Repos à Arecife

Nous restons quelques jours à la marina d’Arecife où nous retrouvons le catamaran Sirtaki avec Pascal et Zara rencontrés à Graciosa. Nous avons également la surprise d’être contactés par Didier et Vincianne, amis d’un couple avec lequel nous avions sympathisé lors de la préparation du bateau à Port-la-Forêt au printemps 2014. Ils nous ont repérés grâce à notre AIS ! Nous passons avec eux deux soirées bien arrosées…

En faisant son footing matinal, Thierry repère deux fourgons aménagés immatriculés dans le Finistère. Il s’approche pour bavarder… Georges et Corinne vivent sur un bateau à Gran Tarajal (Fuerteventura) et, coïncidence, ont un club de location de kayaks à l’Aber-Wrach. Nous convenons alors de les retrouver dans quelques jours.

Arecife a sorti les décorations de Noël : sympa de déguster une glace devant le sapin !

Arecife 1

Les photos ci-contre ont été prises lors de notre précédent passage à Arecife.

Escale d'un soir à Puerto Carmen

Le temps du repos étant terminé, nous quittons Arecife le 9. Notre première étape est juste une remise en jambes : nous allons à quelques milles au sud à la petite marina Puerto Carmen et le temps est magnifique. Personne à notre arrivée : nous prenons place sans difficulté car il n’y a pas grand monde. Nous partons à la découverte de cette bourgade, qui bien que touristique, est bien agréable : restaurants animés et architecture recherchée. Nous trouvons un restaurant français qui propose un menu à 9,50 euros et décidons d’y diner. La nourriture est bonne mais les patrons nous font honte : pas aimables, mal fagotés et, bien qu’installés là depuis 8 ans, ils conservent des horaires français et refusent les espagnols qui osent vouloir diner après 20h30 ! On croit rêver… mais c’est plutôt un cauchemar…  Au retour nous croisons le gardien du port qui nous dit que les bureaux sont fermés jusque lundi… dommage… nous n’allons pas pouvoir payer le port…

Puerto carmen

Direction Fuerteventura : mouillage à Corrajelo

Nous poursuivons notre route vers Fuerteventura. Petit vent, mer calme, grand soleil : les conditions de navigation sont idéales et nous pouvons hisser toutes nos voiles. Il est grand temps pour nous d’apprendre à utiliser tout le potentiel de notre goélette !

Cath a l avant                                  Toutes voiles dehors

Nous visons la petite île de Lobos mais le mouillage y est trop rouleur et nous nous rabattons sur le mouillage en face sur la côte. Il est en principe protégé par la digue du port des ferrys mais il reste rouleur. Nous nous y baignons mais il n’y a rien d’autre à voir que du sable. Nous décidons de rester le lendemain pour visiter la ville que le guide touristique nous présente comme « charmante ». Malheureusement la visite de la ville est très décevante.

Gran Tarajal

La navigation vers Gran Tarajal est un vrai bonheur : vent 15 kn qui tourne au fur et à mesure, de sorte qu’en allant en ligne droite, on passe progressivement du près serré au grand largue. Voilà des conditions idéales pour expérimenter notre voilure !

Arrivee gran tarajal

Nous tentons un mouillage au pied des rochers dans la baie de Gran Tarajal mais, de nuit, Thierry préfère aller au port. Un bateau rouge s’amarre à côté de nous : ce sont des jeunes du groupe Festina Lente. Ils sont plusieurs bateaux et organisent des festivals ici et là : à Gran Tarajal ce sera le prochain week-end. Nous sympathisons avec eux et décidons de ne partir que dimanche pour assister au festival. Thierry leur propose de faire des crêpes (nous avons emporté notre billig). Pas de chance pour eux, le festival n’attire que quelques curieux tandis qu’un vent d’Est glacial descend de la montagne, nous obligeant à enfiler une doudoune ! Nous sommes impressionnés par le spectacle de Nasser, bruiteur doué qui fait du beat box.

Nous faisons plus ample connaissance avec George et Corinne et nous passons avec eux quelques soirées à bavarder jusque très très tard dans la nuit. C’est décidé, nous allons faire nos travaux ici : le grûtage et le port à sec sont à un prix très attractif. Corinne nous fait rencontrer un artisan qui pourra s’occuper de la coque pour un prix très raisonnable. Comme elle parle couramment espagnol, elle nous sert d’interprète pour faire les formalités avec le port : le rendez-vous est pris pour un grutage le 5 janvier.

Les photos ci-contre ont été prises lors de notre précédente escale à Gran tarajal.

Navigation vers Gran Canaria

Nous quittons Gran Tarajal le 18 décembre pour rejoindre Gran Canaria où les enfants arrivent le 19 au soir. Nous longeons la côte de Fuerteventura et nous passons entre les grains. 

Depart gran tarajal      Grain sur fuerteventura

La navigation est un peu sportive, surtout durant la nuit, avec 25 nœuds établis au près serré et une bonne houle. Thierry est malade : mal de mer ou/et jambon du sandwich un peu avarié ? Il refait surface pour l’arrivée au mouillage devant la plage de Taliarte vers 2 heures du matin. L’aéroport est juste derrière…

Taliarte : un bout dans l'hélice... et un gardien abruti !

Au matin, comme le mouillage est rouleur, nous optons pour la marina voisine. Nous tentons de nous amarrer sur un ponton vide mais un gardien, sur le quai de l’autre côté du port, nous appelle. Nous nous approchons et… à quelques mètres du quai le moteur cale ! Nous avons probablement pris un bout dans l’hélice. Thierry hisse vite fait la GV arrière pour que le vent nous pousse vers le quai. La proue du bateau s’en rapproche et il parvient à sauter sur le quai et amarrer l’avant. Je lui lance une amarre et, tandis qu’il se bat pour rapprocher le bateau, le gardien, son téléphone vissé à l’oreille, lui tend les papiers à remplir ! Nous lui demandons de l’aide : HELP, tout le monde connait… mais il reste planté à un mètre de Thierry sans faire le moindre geste pour l’aider ! Thierry s’arque boute et tire tant qu’il peut mais le bateau reste obstinément à quelques mètres du quai. Le gardien interpellé à plusieurs reprises déclare « it’s not my job ! » et insiste pour qu’on remplisse ses papiers alors que Thierry est toujours à se battre avec l’amarre. On le traite de « stupido » mais rien n’y fait ! Il nous apparaît alors que le bateau est tenu par les cordages et qu’il est inutile d’espérer le faire bouger. Thierry parvient difficilement à remonter à bord car la pointe avant s’est un peu éloignée du quai. Reste à plonger pour voir ce qu’il en est… Effectivement une énorme amarre est enroulée autour de l’hélice. Nous nous félicitons une nouvelle fois d’avoir investi dans un compresseur à air qui nous permet d’avoir des bouteilles de plongée toujours prêtes. Après une demi-heure d’efforts le bateau est enfin libéré et peut être amarré à quai. Notre abruti de gardien est toujours là avec ses papiers tendus… Thierry l’envoie balader (pas très gentiment même si son espagnol est rudimentaire). Il lui demande de parler à son boss mais le gars fait semblant de ne pas comprendre ce terme. Nous sommes vraiment en colère contre ce gardien si peu serviable ! D’autant que c’est lui qui nous a attirés devant ce quai où trainent plein d’amarres. Finalement nous le laissons en plan et partons à la recherche des bureaux qui s’avèrent fermés. Nous déjeunons à la « cofradia des pescados » : rien de tel qu’un bon repas et une bière bien fraiche pour se calmer ! A notre retour Thierry constate que le bateau a été déplacé et qu’il est ré-amarré sommairement… Le chef arrive enfin et nous invective, pensant qu’on refuse de remplir les formalités. Nous hélons un gars qui passe par là et parle anglais : il va pouvoir faire l’interprète. Une fois le récit de l’attitude inadmissible du gardien fait, son chef se confond en excuses… et nous faisons les formalités. Il nous demande de quitter le quai avant 7 heures le lendemain car un bateau y est attendu. Nous y passons donc la nuit et accueillons Marion et Youenn vers minuit : joie de nous retrouver ! Au petit jour, alors que nous sommes encore endormis, Thierry largue les amarres en direction de Mogan, au Sud-Ouest de Gran Canaria.

Notre trajet

Itineraire 1

Fil conducteur

Récit précédent et récit suivant de la saison 3.

Ci-contre, la liste des pages de la saison 3.

Date de dernière mise à jour : 07/10/2018