1ère escale à la Barbade

Bridgetown : aucune infrastructure pour les voiliers !

Après avoir fait notre clearance d’entrée à St Charles et constaté qu’on ne pouvait pas y réparer le moteur hors-bord (Cf. page « la transat »), nous mettons le cap au sud vers la capitale Bridgetown qui possède un grand port. La balade est belle en longeant la côte Est : magnifiques plages bordées de végétation luxuriante mais surtout de splendides villas et hôtels. Nous essuyons un bon grain en route mais ces deux heures de navigation sont un vrai plaisir. En arrivant à Bridgetown nous apercevons quatre immenses bateaux de croisière amarrés à quai. Nous appelons le port à la radio pour savoir où est le ponton visiteurs mais notre anglais n’est pas assez bon pour comprendre la réponse. Nous faisons alors le tour des bassins du port mais visiblement aucun ponton n’est prévu pour les voiliers de passage. Nous sortons dans la baie pour y mouiller avec les autres voiliers. Une bonne houle rend le mouillage rouleur et nous devons jeter l’ancre assez loin du bord, à proximité du seul bateau français. Avec le vent fort qui pousse au large, comment aller à terre sans risque ? Nous rappelons le port et leur expliquons qu’on ne peut pas aller à terre et qu’on voudrait quitter l’île mais qu’en ce cas il nous est impossible de faire la clearance de sortie. Peu après la vedette des coast-guards vient nous accoster. Ils nous disent d’aller le lendemain nous amarrer au quai entre les bateaux de croisière. Nous ne sommes guère enthousiastes d’aller nous aventurer entre ces mastodontes ! Peu après nos voisins français reviennent à leur bord et nous les hélons : coup de chance nous les avons rencontrés l’an dernier à Tenerife ! Autour d’un verre, ils se proposent de nous aider à faire réparer notre moteur et nous parlent d’un forfait téléphonique intéressant commercialisé en Martinique. Nous décidons alors de rester à la Barbade puis d’aller en Martinique acheter ce forfait. Voilà comment on change ses plans de tout au tout en à peine une heure de temps !

 

Une semaine fatigante à Bridgetown

Alex et Martine, nos voisins, nous emmènent en ville à la recherche d’un mécanicien. Comme ils parlent couramment anglais leur aide nous est précieuse. Nous pouvons faire réparer notre moteur en quelques jours. D’invitation en invitation nous restons une grande semaine à Bridgetown bien que l’endroit ne nous plaise guère. La houle est forte dans la baie et le bateau roule beaucoup. Les allers et venues en annexe sont difficiles et, avec cette houle, Thierry renonce vite à remonter annexe et moteur chaque soir. Heureusement, cette île est plutôt tranquille et nous ne craignons pas trop les vols. Le plus pénible est le manège incessant des bateaux de touristes avec leurs musiques à fond qui font concurrence aux sonos des bars de la plage. Des scooters foncent sans faire attention autour des bateaux et la baignade est très dangereuse : nous restons prudemment au pied de notre bateau. Bref, les conditions de mouillage dans la baie ne sont pas agréables et tout cela nous fatigue alors que nous aspirons à un repos bien mérité après notre transat. Par contre la ville est plutôt agréable, animée et colorée. Les bajins (habitants de la Barbade) sont d’une extrême gentillesse et ils nous accompagnent lorsqu’on leur demande où se trouve tel magasin ou bien où trouver un produit. Ici il n’y a guère de cafés et nous restons confinés dans un bar pour touristes sur le quai des bateaux-promenade : l’endroit est très agréablement décoré, l’accueil sympa, la bière (la Banks) bien fraîche et la wifi excellente.

Un jour que le vent soufflait assez fort notre annexe s’est décrochée et a dérivé au large. Nous ne nous en sommes aperçus que lorsque nos « amis » les coast-guards nous l’ont ramenée ! Après cela Thierry est parti au Waterfront bar faire de l’internet. Je reste seule à bord et tout à coup j’entends siffler. Je sors la tête et vois le gros yacht blanc amarré à deux cent mètres derrière nous… juste à côté du bateau… je comprends vite que nous avons dérapé et sors mettre le moteur. Un des gars de l’équipage est français et je lui demande alors d’aller chercher Thierry au Waterfront Bar : il file à terre et repère vite Thierry au bar : « Vous êtes Thierry ? Votre bateau a dérapé… mais votre femme gère… ». Thierry revient à bord à toute vitesse et nous pouvons ré-ancrer le bateau. Il plonge pour s’assurer que l’ancre est bien accrochée. Il constate que c’est le bateau voisin qui a dérapé et, ce faisant, a entraîné notre ancre. Pas très sécurisant de laisser le bateau longtemps seul à cet endroit… Nous décidons de repartir plus au Nord et mouiller devant les petites plages tranquilles.

Enfin de jolis mouillages !

Nous remontons la côte pour retourner à Port St Charles faire la clearance de sortie. Nous faisons un premier mouillage devant une immense maison et un parc ; l’endroit est vraiment très beau. Nous pouvons enfin aller nous baigner sur un banc de corail tout proche et admirer tous ces poissons multicolores. Pas de houle : nous pouvons enfin dormir au calme. Le lendemain nous allons mouiller devant Speightstown, la ville au sud de Port St Charles. Nous jetons l’ancre devant la plage bordée de bars colorés… et à deux pas du supermarché pour y refaire le plein. Un superbe banc de corail à proximité fait de nos baignades un vrai régal. Nous prenons nos habitudes au bar de la plage.

Thierry fait une plongée sur une épave non loin de là et rentre ravi de la plus belle plongée de sa vie. Il y avait tant de poissons qu’il se croyait dans un aquarium.

Visite de l'île

Le mouillage étant sûr nous tentons une journée de visite à terre. Nous voulons aller en bus  voir les grottes de Harrisson, au centre de l’île. Il nous faut d’abord retourner à Bridgetown pour prendre un second bus. A Bridgetown nous tournons en rond pour trouver le bus et finalement nous laissons tenter par un taxi qui se propose de nous y emmener puis de nous redéposer devant notre bateau. Le chauffeur, Mr White, parle distinctement et je peux bavarder avec lui de la vie à la Barbade. La visite de la grotte est un peu décevante car le site est trop aménagé, nous aurions préféré aller nous y promener à pieds plutôt que dans un petit train. Mais la grotte est magnifique avec ses torrents, cascades et stalactites en tous genres.

On quitte la Barbade

Nous restons au mouillage quelques jours puis décidons de repartir vers la Martinique car le temps passe bien vite… La clearance se sortie nous prend un peu de temps et nous dérangeons à nouveau les fonctionnaires plongés dans un film ; pas surmenés ceux-là !

C'est où ?

Fil conducteur

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Date de dernière mise à jour : 05/10/2018