De retour à Gran Tarajal (S4)

De retour à Gran Tarajal

Six mois à terre, c'est long ! Nous avons hâte de retrouver notre bateau et notre vie de marins. Marion nous dépose le 8 octobre 2017 à l'aéroport de Nantes : nous la reverrons au printemps... ou sur Skype. Nous y retrouvons avec grand plaisir notre amie Corinne, du bateau Amanita, avec qui nous avons passé pas mal de temps l'hiver dernier à Gran Tarajal. Nous avons 3 énormes sacs de 20 kilos contenant toutes sortes de matériel introuvable aux Canaries : une vraie caverne d'Ali Baba. Un manchon de 20 cm en laiton glissé par inadvertance dans le sac cabine ne passe pas la sécurité : ça pourrait servir d'arme... Thierry doit courrir mettre son sac en soute, arrive in-extremis au moment de la fermeture de l'enregistrement... et parvient (avec un grand sourrire à la dame...) à éviter de payer les 40 euros de supplément de bagage. Re-passage au contrôle sécurité et nous avons juste le temps d'embarquer avant la fermeture des portes. Décollage imminent : c'est parti pour notre saison 4 !!! 

Un vol direct nous ramène à Fuerteventura dans la nuit. Nous retrouvons notre bateau à la marina de Gran Tarajal : comment a-t-il passé ces longs mois sans nous ? Déjà, il est toujours sagement amarré au ponton... mais en montant sur le pont tout est poisseux. La lampe torche éclaire un pont recouvert d'une épaisse couche de sable noir transformé en pâte par l'air marin. Demain sera un jour de grand nettoyage... pour le moment nous aspirons à retrouver notre cabine. L'intérieur n'a pas souffert... sauf qu'on remarque un ou deux cafards... pourvu que ce ne soit pas l'invasion !

Le premier jour est donc passé en grand nettoyage : le pont reprend sa belle couleur blanche... les inox sont un peu rouillés mais ça attendra. Nous ne voyons pas d'autres vilaines bébêtes...

Pont sable noir

Et encore un accident !!

Pendant que je frotte le pont, Thierry inspecte le bateau et découvre qu'un des deux rails fixés sous le portique pour recevoir l'annexe est carrément tordu. Bon, encore une bateau qui a loupé sa manoeuvre !... On espère pouvoir redresser le rail. Un mariniero vient alors nous dire que le bateau à moteur Typhon, résident du port, nous a abordé en septembre. Nous allons pouvoir faire une déclaration d'accident... ce ne sera que le 3ème depuis notre départ ! Pourquoi est-ce que les bateaux se jettent sur nous comme cela ?... Les paperasses en Espagne sont encore plus désespérantes qu'en France : le capitaine de Thyphon se désinteresse de l'affaire et nous avons toutes les peines du monde à lui faire remplir tous les documents que nous demande notre assureur : entre l'administratif français et la désinvolture espagnole, nous voilà bien ! Heureusement que notre amie Corinne est là pour nous servir d'interprète. En plus, elle a une imprimante à bord... (Merci Corinne pour ton aide précieuse !!). Heureusement aussi que notre départ de Gran tarajal n'est pas prévu avant la fin novembre, ça nous laisse le temps de traiter le dossier.

Nous retrouvons Gran Tarajal avec plaisir

Nous retrouvons la petite ville de Gran Tarajal avec beaucoup de plaisir. Les gens y sont toujours aussi paisibles et souriants, les enfants jouent, les papy papotent sur leurs bancs à l'ombre des ficus... Le chantier nautique s'active. Nous allons dîner Chez Nona et le patron se souvient qu'on commande toujours une entrecôte bleue. Oui, vraiment, il fait bon vivre ici ! Seul déception à notre arrivée : notre glacier préféré est en vacances. Nous qui nous réjouissions d'aller déguster une bonne glace au chocolat... il faudra encore attendre un peu. La jolie serveuse se souvient elle aussi qu'on commande des glaces et une "raja". La prononciation de Thierry la fait toujours rire. Explications : une raja est un verre de 50 cl de bière pression; le "r" doit être roulé et le "j" est une rota, le tout est abominable pour un français.

Sur "notre" ponton nous retrouvons donc Corinne et Ben (une bonne odeur d'encens s'échappe toujours de son bateau...). Jean-Luc doit revenir le 25 et a le même programme que nous pour cet hiver. Bref, nous retrouvons avec bonheur notre univers familier. C'est aussi un des plaisirs du voyage ; revenir à des endroits qu'on aime et y revoir des amis. 

Glace

C'est reparti pour des travaux...

Une nouvelle fois nous nous lançons dans une série de travaux pour préparer notre bateau pour la transat. D'abord absolument TOUT vérifier et réviser. Un matin une batterie se met à bouillir mais fort heureusement n'explose pas ! Comme nous sommes à bord, Thierry s'en est aperçu à temps, ouf ! Ce sera juste une batterie à acheter.

Le chantier le plus sensible est le branchement et la mise en route de notre dessalinisateur. Le fournisseur à Nantes qui l'a remis en état est vraiment formidable : Thierry l'appelle à plusieurs reprises pour vérifier que tout est OK en lui envoyant des photos. Après une semaine de manipulations de tuyaux et de câbles électriques, le miracle se produit : nous parvenons à remplir notre premier verre d'eau douce sortie du port ! Ouais ! Cela va nous faciliter la vie car le bateau n'a que 200 litres d'eau douce, un peu juste pour 4 personnes en transat.

Quant à moi, je dois enfin finaliser le cockpit : certains bouchages de l'hiver dernier n'ont pas durci correctement et il faut reprendre tout cela au mastic. Encore un peu de ponçage et enfin la finition. Je jette l'éponge pour le gelcoat, trop difficile à travailler pour moi, ce sera de la peinture blanche (voir mes efforts de l'hiver dernier en cliquant ICI).

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Date de dernière mise à jour : 03/11/2017

Commentaires

  • Marco
    • 1. Marco Le 30/12/2017
    bon vent vers le cap vert...

    Marco & Nelly
  • le breton
    • 2. le breton Le 21/10/2017
    "encore un bateau qui a loupé sa manœuvre "
    mon cher Thierry tu devrais pour éviter de les attirer, installer le système antistatique comme pour une voiture.
    bisous de nous deux
    Marie / Robert