6 semaines de boulot (2017)

Agrandissement du coffre

En attendant la sortie du bateau, Thierry entreprend d'élargir l'ouverture du coffre arrière pour le rendre plus accessible. Il découpe le pont et fabrique un capot pour le coffre : deux  plaques de contreplaqué marine collées puis recouvertes de fibre résinée. Il reste ensuite à y passer une couche de gelcoat avant d'être peint. Claude nous prête main forte pour mastiquer le dessus du capot afin de le rendre bien lisse. L'aménagement intérieur est revu pour intégrer le groupe électrogène prêt à fonctionner. Le compresseur pour charger les bouteilles de plongée est placé de telle sorte qu'il puisse être sorti sans effort grâce à un palan fixé à la beaume de grand voile. Ainsi réaménagé le coffre accueille plus de choses qui sont accessibles facilement. Et quel bonheur d'avoir accès à l'arrière du bateau pour réparer...

Le safran est bien esquinté et l'arbre d'hélice a un peu de jeu

Lors de sa dernière plongée, Thierry a constaté que le safran a été très abimé après avoir pris le bout dans l'hélice à Taliarte. Il était déjà endommagé par le chalut pris dans le Golfe de Gascogne au printemps dernier. Effectivement, un bon morceau de résine est parti et la mousse est déjà bien creusée. Thierry découpe proprement le morceau abîmé et fait des trous partout pour enlever l'eau qui a dû s'infiltrer. Après un moment de séchage, il bouche les trous avec de la mousse puis ponce le safran. Il découvre alors un début d'osmose par endroits. Il faut découper le safran pour mettre à nu les endroits mouillés. Après quelques jours de séchage sous bâche avec le radiateur électrique, le safran peut être reconstruit : plusieurs couches de fibre de verre résinée, puis deux couches de gelcoat, et enfin l'antifouling : voilà, nous avons un beau safran tout neuf et bien solide !

Thierry constate également que l'arbre d'hélice a un peu de jeu, aussi il décide de changer la bague hydrolube... Plus facile à dire qu'à faire ! Il faut démonter le safran puis sortir l'arbre d'hélice et, ce faisant, il explose le roulement. Impossible de trouver une bague hydrolube identique aux Canaries : il faut bricoler un autre modèle qui s'adapte mal au bateau. Nous faisons appel à Raoul, un artisan local qui se montre efficace...  et rapide !

Nouvelle bague hydrolube

Un pied de cadène tout pourri !

Nous constatons depuis un moment une fuite d'eau au niveau du placard à conserves. Le problème vient de la cadène du hauban où l'eau s'infiltre. Thierry découpe le pont et constate que le bois de la bordée latérale est pourri sur au moins cinquante centimètres. Il creuse pour enlever le bois qui s'émiette. Reste ensuite à boucher le trou avec de la résine. Comme il n'y a pas de résine de coulée ici, Thierry fabrique un mélange de résine et de sciure de bois (et meême de sable) qu'il coule en couches successives dans le trou béant. Il termine avec une couche de fibre de verre résinée.

Gelcoat intérieur

Je profite de l'immobilisation du bateau, et surtout du fait que nous n'y vivons pas, pour passer du gelcoat sur le bac à douche de notre cabinet de toilette, derrière la cuisinière et sous la table à cartes. Je bâche avant de poncer pour ne pas blanchir tout le bateau mais la poussière blanche s'infiltre tout de même partout. Après plusieurs jours de ponçage et de mastiquage, c'est prêt pour deux couches de gelcoat. Je fais mes premiers essais avec ce produit que je n'ai encore jamais utilisé : difficile à poser sans laisser de traces de pinceau ou une peau d'orange avec le rouleau.

Nous remplaçons le caillebotis en bois du cabinet de toilette par une plaque de plastique noire : un matériau léger et antidérapant idéal pour la douche.

Peinture de la coque

Le chantier a été confié à Carlos et c'est le jeune Pépé qui s'attaque au ponçage puis au mastiquage des nombreux accrocs faits depuis trois ans. Enfin Carlos passe deux couches de peinture au pistolet. Voilà, nous avons maintenant une belle coque blanche et brillante.

Complément d'information en 2018 : la peinture a été appliquée sans couche d'apprêt et elle n'a pas tenu.  suivante elle a commencé à s'écailler par plaques ! 

 

Peinture du cockpit

Le cockpit a été peint rapidement en 2014 et a subi pas mal de travaux, notamment la pose de hublots l'été dernier. Il est dans un état lamentable... Cela fait donc 3 ans que j'attends qu'on finalise notre lieu privilégié de vie ! Je m'attaque au ponçage, travail de longue haleine qui va me prendre plusieurs jours. J'en ressors couverte d'une épaisse couche de poussière blanche de fibre de verre qui gratte horriblement. Thierry officie pour boucher définitivement l'ancienne descente par l'arrière et quelques trous ici et là. Vient ensuite le minutieux et interminable travail de préparation : il me faut passer du top-coat de réparation et poncer encore et encore... Les jours passent et je ponce, je ponce... je désespère d'arriver un jour au bout ! Je parviens tout de même à faire une première couche de gelcoat à peu près correcte sur la partie externe (en mélangeant 10% de résine au gelcoat afin qu'il se travaille un peu mieux). Nous décidons de repeindre la partie sous capote en peinture blanche. En rupture de stock de gelcoat et lasse de ce chantier interminable, je reporte à plus tard la finition. 

Protection de l'étrave

Non content de nous héberger, Claude nous donne un sérieux coup de main au chantier. Il nous rapporte une plaque d'inox d'Arecife qu'il modèle pour venir protéger l'étrave. Il faut d'abord trouver un moyen artisanal de plier la plaque : des sangles font l'affaire. Ensuite il doit lui imprimer un angle : découpe puis soudure et ponçage jusqu'à ce qu'on n'y voit plus rien. Bravo et un grand merci à Claude !

Peinture du pont

Nous confions la peinture du pont à Carlos. Il passe une première couche de peinture blanche : c'est joli... mais terriblement salissant et difficile à nettoyer ! La deuxième couche est sans cesse remise à "magnana", de sorte que nous devons débarasser et nettoyer le pont sans cesse pour rien. Forts de cette expérience de nettoyage, nous décidons de ne pas laisser le pont en blanc. Nous choisissons une couleur bleu-gris peut-être moins jolie mais qui aura l'avantage de ne pas être sale ! Nous sommes déçus du travail de Carlos : manque de préparation, pas de protection, finitions bâclées et tâches de peinture partout ! Cerise sur le gateau : il casse le plexyglace de la descente du cockpit.

Réparation de la poupe

Au moment de remettre le bateau à l'eau Thierry constate que les boulons qui tiennent le support de la plage arrière sont dévissés. En les revissant de l'eau suinte... mauvais signe, l'eau s'est infiltrée dans la coque ! De fait la plage arrière a été malmenée lors de nos deux accidents à Bénodet. Thierry découpe la couche intérieure de bois de la poupe du bateau : c'est pourri et le bois tombe en miettes; il était urgent d'intervenir, d'autant que c'est le point d'ancrage du pataras. Heureusement, la couche de résine extérieure n'est pas abimée. Il passe quelques jours à superposer une vingtaine de couches de fibre de verre résinées pour reconstituer la partie endommagée. Une chance d'avoir agrandi l'accès au coffre et permis ainsi de travailler au fond ! 

Derniers petits travaux... et grand nettoyage

Nous arrivons enfin au bout des travaux indispensables. Il nous reste encore des choses à faire mais le temps presse car nous devons être à Tenerife le 26.

Thierry consolide le placard de la cuisine qui se détachait inexorablement de la coque.

Placard recolle

Après ce grand chambardement et tout ce ponçage il ne reste plus qu'à nettoyer le bateau de fond en comble. L'intérieur des placards a pris la poussière et il faut tout laver : trois jours de travail pour refaire une beauté à notre bateau et enfin pouvoir retourner y vivre.

C'est où ?

Fil conducteur

Récit précédent de la saison 3.

A droite, la liste des pages de la saison 3 --->

Date de dernière mise à jour : 24/10/2023

Commentaires

  • Cath
    • 1. Cath Le 20/03/2017
    Merci à Jean qui nous suis avec beaucoup d'assiduité
  • Jean LAPEYRE
    • 2. Jean LAPEYRE Le 20/02/2017
    Salut les amis, je vois que vous avez fait un travail de titan, mais quel beau résultats. Vous voilà fin prêt pour de nouvelles aventures. Grace à votre blog, je voyage un peu avec vous, ah si je pouvais me téléporter!!!!
    Je vous souhaite une bonne continuation
    Bises
    Amitiés.
    jean