6.22. On monte une association de plaisanciers

Durant l'hiver Thierry est interpellé par plusieurs personnes qui se voient refuser une adresse aux CCAS du Marin et de Ste-Anne, ce qui, a priori est illégal. Une pétition a circulé au mouillage sur ce sujet et un gars a pris le sujet à coeur et voulu porter plainte contre ces municipalités. Thierry a tenté de calmer le jeu et a proposé de monter une association pour défendre les droits des plaisanciers... mais aussi pour créer une dynamique permettant aux plaisanciers de mieux s'intégrer en Martinique. Comme nous devons partir bientôt (hum...) il décide de constituer un bureau et de seulement le conseiller. Après beaucoup de contacts les volontaires s'engagent : moi pour le secrétariat, Fred comme président, Aurélie comme vice-présidente, Sara et Yves comme trésoriers. L'association est créée et je m'attelle à mettre en place trous les outils bureautiques en ligne ainsi qu'à ouvrir un site internet, profitant de mon expérience acquise dans la gestion de l'association de notre club de location de kayak. Les réunions s'enchaînenet et le projet prend forme. Nous sommes reçus par les maires. L'autre sujet où nous souhaitons nous investir est la mise en place de zones de mouillage dans la Baie du Marin qui visent à exclure le mouillage forain. Tout cela nous occupe beaucoup et fait un peu diversion dans notre job de garde-malade. C'est aussi pour nous l'occasion de nouer des relations amicales avec les membres du bureau.

Mi avril, alors que nous sommes partis arpenter doucement la côte est de la Martinique, la Soufrière de St-Vincent entre en irruption. Des fumées ardentes recouvrent tout le nord de l'île qui est évacuée. La ppulation se regroupe dans la capitale au sud où l'air est irrespirable. St-Vincent est un pays très pauvre et la crise du COVID l'a encore appauvri. Via le groupe FB "Voiliers (dé-re-dé-re...)-confinés en Martinique" nous sommes contactés par Alex Croisières qui veut venir en aide à la population locale en leur apportant des vivres et de l'eau. En deux jours la solidarité se met en branle, l'association des plaisanciers en Martinique organise des collectes et une réseau se met en place avec le Yacht Club du Marin. Alex et un autre catamaran sont vite chargés et partent pour St-Vincent. Les sociétés de charter du Marin viennent en renfort et des rotations s'organisent. Thierry et moi assurons la communication entre les différents acteurs pour que tous sachent qui fait quoi et qui contacter. Une grosse association de Guadeloupe nous achemine des vivres à charger au Marin. Le bureau de l'association passe de collectes sur la place de Ste-Anne à des collectes dans les deux supermarchés du Marin. Des permanances de bénévoles sont organisées. Une semaine après ce formidable élan de solidarité de la société civile, l'armée organise un convoi puis quelques municipalités prennent le relai... et viennent mettre la pagaille dans notre organisation en interdiasnt les collectes dans les supermarchés ! Malheureusement au fil des jours certains tirent la couverture à eux... au final notre association décide, la mort dans l'âme, de se retirer. Mais nous sommes fiers d'avoir répondu présent à l'appel au secours des pauvres gens de St-Vincent. Les jours passent et le volcan crache toujours ses fumées... jusque quand ? Il semble que durant l'été les choses soient rentrées dans l'ordre... 

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