Dernier trip aux Canaries

De Gran Tarajal (Fuerteventura) à Tenerife

Des vents de sud sont annoncés pour la semaine à venir, aussi nous prévoyons de passer par les côtes nord de Gran Canaria et Tenerife. Ce petit voyage doit nous permettre de nous amariner, surtout nos équipiers novices en navigation. Notre première journée est pénible pour eux ; une houle hachée au grand largue (10 noeuds de vent) balotte le bateau et chahute les estomacs. Nous prévoyons d'aller mouiller au nord de la point Sud-Ouest, mais devant Morro Jable nous jetons l'éponge... ou plutôt l'ancre dans l'avant-port, bien au calme. Mais la nuit est un peu perturbée car le vent tourne et l'ancre dérape, entraînant le bateau sur la digue. Il nous faut ré-amarrer le bateau qui ensuite se tiendra tranquille.

Le lendemain nous partons pour Gran Canaria. Nous espérons pouvoir mouiller derrière la presqu'île au Nord de Las Palmas. Cette fois la journée est très agréable : mer calme, soleil et 10 noeuds de vent au grand largue, conditions idéales qui réconfortent nos équipiers ! Nous arrivons en vue de Gran Canaria de nuit et admirons un beau coucher de soleil sur les montagnes. Le mouillage visé s'avère impraticable, aussi nous décidons de poursuivre jusque Santa Cruz de Tenerife. La nuit est calme, sans vent et très peu de houle. Nous faisons les quarts en double pour initier Laure et Patrice. Au matin, à proximité de Santa Cruz, j'aperçois des ailerons... un banc d'une trentaine de baleines endormies a fait halte près de la côte et notre présence les dérange à peine. Magique, c'est la récompense après une nuit en mer !

Tenerife

Nous passons une journée à la marina de Santa Cruz puis repartons vers Los Gigantes. Des vents de sud assez forts sont annoncés, aussi nous optons pour la côte nord. Nous cherchons longtemps un bon mouillage le long de la côte mais, bien que les vents viennent du sud, une bonne houle d'ouest chahute la côte. Nous admirons le coucher de soleil sur cette côte rocheuse et la nuit venue nous sommes toujours en mer. Thierry repère sur la carte une petite anse qui devrait être abritée des vagues. La nuit sans lune n'offre guère de visibilité et nous progresssons vers les rochers au seul vu de notre tracé sur la carte... stress... Papi et Laure scrutent les rochers... finalement nous jetons l'ancre près du bord et l'endroit est relativement calme... nous verrons de matin à quoi il ressemble ! Après une nuit tranquille sans dérapage (eh oui ça arrive) nous nous levons aux aurores pour découvrir les lieux : pas de déception, l'endroit est vraiment superbe. De hautes falaises de roches volcaniques découpées tombent à pic dans la mer : un avant-goût de Los Gigantes.

Au matin nous poursuivons sur la côte Nord. La météo annonce des vents violents de sud aussi nous faisons halte une journée à la marina de Garachico. C'est une petite ville qui a gardé beaucoup de cachet et nous la découvrons avec bonheur.

Le coup de vent passé, nous poursuivons vers Los Gigantes. Avant de passer le cap Nord-Ouest la mer est assez calme et il n'y a guère de vent, de sorte que nous cheminons au moteur. Passé le cap, une mauvaise houle se lève et le vent souffle à au moins 20 noeuds, mais de face, aussi nous devons poursuivre au moteur. Thierry nous emmène mouiller dans une petite anse abritée par une barre rocheuse à fleur d'eau. Nous y avions fait escale à Noël dernier. L'approche est difficile en raison de la houle et du vent qui rebondit sur la falaise, mais une fois au pied des rochers cela devient à peu près calme ! Nous mouillons là pour déjeuner. Le vent violent dissuade toute baignade, aussi nous repartons vers le sud à la recherche d'un mouillage plus spacieux. Le soleil de l'après-midi éclaire les montagnes déchiquetées et le spectacle est splendide. Nous allons mouiller pour la nuit dans une anse plus large où un petit embarcadère permet aux touristes de débarquer pour une rando périlleuse dans les barancos.

La Gomera

Au matin, nous pousuivons notre route vers la Gomera. Le vent de sud nous réserve une surprise. A chaque traversée nous avons essuyé 35 noeuds de vent de Nord-Est dans ce couloir entre Tenerife et la Gomera. Cette fois le vent reste de Sud et nous atterrissons au nord de la Gomera à la nuit. Le Teidé derrière nous est illiminé des couleurs du couchant : du rose au violet.

Teide

Nous cherchons un mouillage abrité de la houle où nous passons une nuit calme. Au matin nous mettons le cap vers San Sébastien mais faisons une nouvelle halte pour déjeuner et nous baigner dans un joli mouillage au nord de la ville.

Nous nous amarrons dans l'après-midi dans la marina de San Sébastien. Laure et Papi retrouvent leur fille Audrey (guide de rando) et quittent le bord pour quelques jours. Nous retrouvons notre ami belge "Chicon" mais il passe en coup de vent. Nous restons là le temps de faire quelques bricoles (comme d'habitude) et un dernier approvisionnement pour le voyage. Nous espérions revoir Antoine, un des marins de La Concha, rencontré durant la saison 2 (voir la page) mais il est justement reparti en France. Nous partons vers la Playa de Santiago au sud et faisons une halte au mouillage devant les cavernes des routards. La houle et le vent rendent le mouillage rouleur et pas très agréable. Le lendemain nous allons mouiller devant Playa Santiago pour y retrouver Laure et Papi. Une petite fenêtre météo s'ouvre le lendemain pour tracer vers El Hierro. Nous allons saluer notre voisin de mouillage qui; lui aussi, va vers El Hierro.

Dernière escale à El Hierro

Nous quittons Playa Santiago à 5 heures du matin. Après un peu de moteur le vent se lève et nous traçons au grand largue vers La Rastinga avec 20-25 noeuds de vent et 2-3 mètres d'une houle croisée désagréable. Nos équipiers trouvent que ça secoue... Nous arrivons juste après Vincent, notre voisin de mouillage, qui a été plus rapide que nous. Nous retrouvons avec plaisir Greg et Valérie rencontrés ici en avril dernier. Coïncidence, ils connaissent bien Vincent pour l'avoir croisé à Carthagène (le monde des navigateurs est petit). Tout le monde est convié à l'apéritif sur notre bateau. Nous allons rester quelques jours ici en attendant une bonne fenêtre météo pour descendre au Cap Vert. Pour le moment la mer est mauvaise : vents de 25-30 noeuds et grosse houle.

Nous partons visiter l'île en voiture avec VIncent : cap vers la Caldera à l'Ouest puis grand tour de la pointe Sud. En chemin nous allons admirer les célèbres genèvriers.

Laure et patrice jettent l'éponge : Laure souffre d'un bras (cassé ?) et ne peut poursuive le voyage dans cet état. C'est dommage parce que c'est un couple vraiment très sympa et agréable à vivre à bord ! Nous allons poursuivre le voyage à deux : ce sera une première pour nous. 

Avant leur départ nous profitons d'une rare journée sans vent pour aller musarder avec l'annexe le long de la côte rocheuse. En chemin nous abordons une barque de pêcheurs. Celui à l'avant pose un leurre sur l'eau : un gros poisson qui attire ses congénères que le pêcheur harponne au passage ! C'est une façon de pêcher unique... et efficace car le pêcheur a déjà sorti de gros poissons. Nous poursuivons le long des falaises et trouvons un endroit calme pour nous baigner. L'eau est d'une limpidité exceptionnelle... mais fraîche.

C'est où ?

 

 

 

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Fil conducteur

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Date de dernière mise à jour : 12/12/2017