Ste Lucie
Une belle escale à La Soufrière
Le 13 janvier nous quittons St Vincent pour Ste Lucie. Nous partons à 4 heures du matin pour arriver en début d’après-midi. Le canal de Ste Lucie est agité et la navigation au près s’avère pénible : nous devons mettre le moteur en appui pour maintenir le bon cap. Nous arrivons dans la baie de la Soufrière vers 16 heures bien fatigués. Nous prenons une bouée au pied de Petit Piton. C’est une réserve marine et le mouillage est interdit. Le gardien vient nous taxer : environ 15 euros la nuit. Nous allons faire un tour en ville, assez déserte en ce dimanche après-midi. Nous allons manger une pizza et rentrons à la tombée de la nuit : dodo car nous sommes « cuits » !
Le lendemain nous descendons en ville : beaucoup de simples cases en piteux état, visiblement la vie est difficile ici. A la tombée de la nuit les rats envahissent les rues. Malgré cela l’ambiance est joyeuse et les gens sympathiques. Ceux qui côtoient les touristes font presque tous l’effort de parler français.
L’après-midi nous allons en annexe au pied de Petit Piton pour nous baigner. Je dois rejoindre la plage à la nage mais de forts courants me mettent un peu en difficulté : heureusement Thierry m’aide à avancer. Tous ces efforts pour pas grand-chose car les fonds sont une fois de plus assez décevants !
Nous restons une journée de plus pour aller visiter le volcan de la Soufrière. Un foule de taxis tente d’appâter les clients. Nous négocions la balade pour 20 euros et avons même la chance d’avoir le seul conducteur prudent de l’île ! Arrivés à l’ouverture nous passons d’abord aux bains de boue : un bassin alimenté par une eau argileuse à 38°. Nous nous enduisons d’argile et ressortons avec une peau de bébé. Ensuite nous approchons du cratère avec ses marmites bouillantes aux émanations de gaz sulfureux. ça sent l’œuf pourri mais il paraît que c’est bon signe car la concentration reste raisonnable. Dans l’après-midi nous accostons avec l’annexe au pied de Petit Piton et grimpons le chemin qui mène à une cascade à un bon kilomètre : la pente est raide ! Nous sommes bien contents de nous prélasser un moment dans les bassins au pied de la cascade au milieu d’une végétation luxuriante.
Le mouillage à la Soufrière est très agréable car isolé devant une belle plage au pied de Petit Piton et à proximité de la ville animée. Mais les jours passent et il nous faut poursuivre notre route vers le nord.
Rodney Bay
Notre étape suivante est Rodney Bay (le 16 janvier). Nous mouillons au sud de la grande baie dans l’Anse Gascon. C’est une toute petite anse et nous y sommes seuls ou parfois rejoints par un autre bateau. Dommage que les fonds soient totalement vides ! Nous restons là trois nuits pour visiter Gros Ilet. C’est un bourg assez pauvre qui s’anime chaque vendredi soir pour une « Friday Night » endiablée. Nous y dinons mais ne nous attardons pas tant la musique est assourdissante. Le lendemain nous découvrons qu’il est possible d’acheter du gasoil détaxé à environ 0,80 euros le litre… mais il nous faut faire une clearance, ce qui nous occupe toute la matinée et nous amène à la marina de Rodney Bay. Nous y retrouvons tout ce que nous n’aimons pas dans ces endroits : des plaisanciers friqués et hautains qui se la « pètent » !
Nous avons jusque là fait le choix de ne pas faire de clearance dans ces îles où nous restons très peu de temps. Le risque d’un contrôle nous semble minime et nous pouvons toujours expliquer que nous venons de débarquer et cherchons les bureaux… Pour le moment, aucun problème.
Retour au Marin en Martinique
Nous quittons Ste Lucie le 19 janvier de bonne heure. A la sortie de Rodney Bay nous sommes alertés par un bruit et une odeur bizarres : le moteur ne crache plus d’eau et le liquide de refroidissement bout ! On coupe vite le moteur en espérant qu’il n’y a pas de dégâts. Heureusement, le vent nous porte au large. La courroie de l’alternateur a cédé et a entraîné la courroie de la pompe à eau dans sa chute. Thierry répare tout cela et nous pouvons repartir. Une nouvelle fois la traversée du canal avec un vent d’est de 15 noeuds nous oblige à mettre le moteur en appui. A l’approche de la baie du Marin le liquide de refroidissement se remet à bouillir. Nous coupons le moteur mais c’est une fausse alerte. Thierry remet de l’eau et nous pouvons repartir au moteur dans le chenal d’accès. Nous allons mouiller dans l’anse des Cyclones où nous sommes presque seuls.
Nous allons y passer une grande semaine en attendant l’arrivée de mon frère Patrice. Et qu’allons-nous faire durant ce temps ? Devinez… régler nos problèmes d’alimentation électrique. Les vacances de Thiery sont déjà terminées.
C'est où ?
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Date de dernière mise à jour : 19/02/2019
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