Escale touristique à Madère

Bien secoués à Porto Santo

Arrivés le 12 novembre à Porto Santo (archipel de Madère), nous mouillons dans l’avant-port mais le vent y souffle en violentes rafales et les bateaux dérapent les uns après les autres. Nous mettons une deuxième ancre pour dormir plus tranquilles. Nous n’y restons que deux nuits, le temps de nous reposer de la traversée. Nous y sympathisons avec Pascal, Hélène et leur fils Johan qui naviguent sur un Océanis baptisé « MesAnges ». Ils ont trouvé notre site et, faisant le même périple que nous, nous ont contacté avant notre départ de Bretagne. Arrivés peu avant nous, ils nous attendent avec impatience. Johan vient nous accueillir sur son annexe dès notre entrée dans le port ! Nous prenons l’apéritif à leur bord et faisons connaissance.

A bord de MesAnges

Le lendemain, un verre à la main sur Lambarena, leur histoire nous interpelle et la discussion s’anime ! Johan nous semble être le « capitaine » du bord : du haut de ses 16 ans et animé d’une belle passion pour la voile, il veille sur « son » bateau qu’il aime mener à vive allure : plus ça penche, plus il aime ça… au grand dam de sa mère qui a peur en mer ! C’est lui qui raconte, avec un réel talent, leurs aventures sur le blog : A l'horizon

Johan tente d’améliorer notre matériel de pêche pour que nous ne rentrions plus bredouilles. Le pont se transforme en atelier pêche... mais nous restons sceptiques sur nos chances de ramener enfin du poisson !

atelier pêche

Magnifique mouillage à la pointe de Madère

Nous avons prévu de quitter Porto Santo dans la nuit pour aller mouiller au petit matin au Nord-Est de l’île principale de Madère. Le départ est un peu précipité car notre ancre chasse vers minuit (merci à Johan qui veillait et nous a réveillés à temps !), ce qui donne le signal du départ. Tandis que je tente de dormir secouée par la houle, les Thierry assurent les quelques heures de navigation vers l’île principale. A 10 heures nous jetons l’ancre au pied d’une belle falaise qui nous abrite du vent : le calme retrouvé nous fait un bien fou ! Journée repos et baignade. Le cadre est idyllique, sauvage, eau limpide à 21°, plein de poissons colorés à portée de masque. Le genre d’endroit qui justifie ces journées en mer à se faire secouer sans fin ! Le Bonheur, quoi… Notre équipier Thierry pêche une murène et un poisson.

 

Nous amis de MesAnges nous y rejoignent dans l’après-midi et nous dinons ensemble à notre bord. Nous fêtons les 16 ans de Johan. Nous lui offrons le mythique livre de Bernard Moitessier pour l’encourager dans ses rêves et l’inciter à lire.

16 ans de Johan

Le lendemain Thierry doit plonger avec sa bouteille pour dégager notre ancre qui est incrustée entre deux rochers par quinze mètres de fond: on ne risquait pas de déraper ! Nous nous félicitons d’avoir investi dans un compresseur à air pour recharger les bouteilles de plongée.

Une belle nav jusque Funchal

 

La navigation de quelques heures vers Funchal est un vrai plaisir : du soleil, un peu de vent arrière et une petite houle.

Nous tangonnons le génois et hissons pour une fois la GV avant, que nous mettons en papillon. MesAnges nous accompagnent et prennent des photos du bateau en navigation.

 

Nous nous amarrons (le 17 novembre) à l'entrée de la marina, à couple d'un vieux bateau en bois. C'est un quai fixe sans échelle, de sorte qu'à marée basse il est impossible de sortir à terre ! Heureusement que nous avons une échelle très pratique pour monter sur le quai. 

Sous voiles de face 1

Funchal : encore des réparations à faire !

 

 

Le support du winch utilisé pour l'écoute de génois tribord montre des signes de faiblesse et nous ne pouvons pas poursuivre le voyage sans le réparer. Thierry ne conserve que le dessus et consolide l'intérieur avec un poteau de jardin. Il reste à résiner le socle et l'entourage pour refaire le support. Une couche de gelcoat et c'est comme neuf... et solide !

Après avoir travaillé sur la baille de mouillage à bénodet, Thierry 2.0 parfait ainsi ses connaissances en "résine" : prêt pour faire son bateau !

 

La vie s'écoule tranquille dans la belle ville de Funchal

Nous restons quelques jours à Funchal et chacun vaque à ses occupations. Thierry répare le winch, Thierry 2.0 affectionne tout particulièrement le bar au bout du quai avec wi-fi (il mérite bien son surnom !) et moi je me balade dans cette belle ville. Les courses au magnifique marché sont un vrai plaisir des yeux : fruits et légumes à tarif tout doux. Les ruelles de la vieille ville, outre plein de petits restaurants typiques, offrent une galerie originale de portes peintes.

Nous dînons un soir dans un excellent restaurant. Attablés en terrasse, nous dégustons du cochon grillé tandis qu'une chanteuse de fado, accompagnée de deux guitaristes, anime la soirée.

Pas de laverie à la marina, aussi Thierry 2.0 s'initie aux joies de la lessive à bord, les pieds dans la bassine. Il voulait voir l'envers du décor de la vie de marin au long cours...

Cours de grimpe

Thierry voulait apprendre à Thierry 2.0 comment monter au mât seul en uilisant la technique des noeuds poussiques. Dans la foulée, il propose à Johan de se joindre à eux pour en profiter aussi. Ensuite notre voisin, Pierre-Henri (en partance pour Panama sur un trimaran sportif), passe nous rapporter du matériel et trouve la leçon intéressante... Le bateau se transforme en atelier grimpe !

Comme c'est l'heure de l'apéro, tout le monde reste à bord pour le traditionnel ti'punch, puis j'improvise un bon dîner. La soirée est très agréable et se poursuit assez tard...

Visite de l'île en voiture

Une fois les travaux terminés, nous louons une voiture pour deux jours de découverte de l'île. Pas de chance, notre première journée est ternie par une mauvaise météo. Nous montons d'abord au Pic de ???, mais nous arrivons en pleine averse de grêle. Qu'importe, nous décidons de poursuivre plus haut puisqu'il y neige; mais la route est barrée et nous restons au pied de la montagne où nous pouvons tout de même faire une petite bataille de boules de neige. Nous poursuivons ensuite vers la côte nord de l'île plus ensoleillée et très escarpée et sauvage. Ensuite nous allons à la pointe Est faire une petite randonnée, au dessus de l'endoit où nous avions mouillé quelques jours auparavant.

Le lendemain le soleil est de retour et nous retournons au Pic de ??. La vue est enfin dégagée et une petite ville se blotit au pied de montagnes à pic. Ensuite nous allons sur la côte sud. Nous faisons halte à ???, jolie ville de pêcheurs, pour déjeuner puis nous longeons la côte sur l'ancienne route qui serpente à flanc de falaise : 2 heures pour faire 20 km, des centaines de virages, mais la vue est magnifique ! Au retour nous prenons sagement l'autoroute qui alterne tunels et ponts, de sorte qu'on rentre à Funchal en un rien de temps pour préparer le bateau au départ.

La météo nous commande de partir dès le lendemain, sinon nous risquons de rester bloqués ici pour une grande semaine par des vents de sud.

 

Fil conducteur

Récit précédant  et récit suivant de la Saison 3.

Ci-contre, la liste des tous les récits de la saison 3.

 

Date de dernière mise à jour : 17/01/2017

Commentaires

  • MesAnges
    Très beau récit,
    Et de jolies photos
  • MICHEL GOARANT
    • 2. MICHEL GOARANT Le 22/11/2016
    merci pour ces belles photos , désolé j'ai zappé l'anif de thierry, j'avais oublié qu'il était si jeune !!!