Belle rencontre à Crasqui
9 mai : arrivée à Crasqui
Après le petit-déjeuner nous préparons le bateau pour le départ vers Crasqui. Nous quittons ce mouillage venteux, remuant et bruyant ( les sonos vont bon train ici...) en espérant trouver plus calme. Nous partons sous génois jusqu'à l'approche de l'île à 4 ou 5 milles de là. Navigation plaisir par 15 nœuds de vent sous le soleil et mer belle. Nous finissons au moteur, vent de Sud-Est dans le nez (20 noeuds tout de même) et attentifs aux profondeurs. Crasqui accueille quelques touristes aussi nous poussons jusque Augustin complètement déserte. Nous mouillons par 15 mètres de fond à bonne distance du bord. Les vagues sont stoppées par l'île et nous sommes au calme. Reste le vent de 15 noeuds inévitable au milieu de ces îlots peu élevés. L'endroit est superbe : toutes les nuances de bleu, le blanc éblouissant des plages et une ligne verte de végétation.
Sur l'île de Crasqui, en face de nous, quelques baraques et des touristes amenés ici en bateau pour la journée. Une dizaine de voiles de kite font un joli ballet le long de la plage côté ouest, de sorte qu'avec le vent d'est il leur suffit de tirer des bords en parallèle de la plage.
Nous sommes surpris de constater que le réseau de Télécom parvient jusqu'à nous.
Dans l'après-midi nous allons en annexe sur Crasqui et arpentons la plage. Au retour nous nous arrêtons au Rancho Agua Clara pour prendre une bière.
Au retour nous nous arrêtons au Rancho Agua Clara pour prendre une bière. L'accueil est très chaleureux : lui parle un peu français et elle parle bien anglais. Nous bavardons et ils nous déconseillent de rester là où nous sommes. Ils nous incitent à venir mouiller face à leur restaurant. Ils nous invitent à venir dîner avec eux ce soir.
Nous retournons vite au bateau. Le vent a viré à l'est et la houle s'est levée. Thierry s'affale sur la plage arrière en sortant de l'annexe : plus de peur que de mal mais il est un peu sonné. Nous venons mouiller plus au calme devant la plage de Crasqui, côté sud-ouest de l'île !
9 mai : rencontre d'Eduardo et Carola
Nous passons une soirée exceptionnelle avec Carola et Eduardo à échanger en anglais et en espagnol. Nous apportons du ti'punch, du vin rouge, du pâté et des crackers, plus de menus cadeaux pour les filles. Ils nous servent ensuite du pagre en carpaccio, des bananes frites et des crudités.
Eduardo est né là et y a toujours vécu. Carola est là depuis 12 ans. Leurs deux filles de 5 et 9 ans vont à l'école à Gran Roque. Emilio, le cousin d'Eduardo, est lui aussi né là et vit avec eux. Ils ont la chance de vivre une vie libre et naturelle sur cette îlot isolé. Leur maison est très rustique et alimentée par un groupe électrogène. Leur bateau, avec deux moteurs de 150 chevaux, leur permet de circuler aux Roques. Visiblement ils sont heureux de vivre là et de recevoir les gens de passage comme nous. Quel bel exemple de vie dans la simplicité et la convivialité ! Voir la page La vie aux Roques.
Ils nous proposent d'aller plonger de l'autre côté de l'île demain après-midi.
10 mai
Ce matin le mauvais temps s'est installé : vent 20 noeuds et ciel tout gris plein de nuages... qui ne donnent malheureusement pas de pluie. Bizarrement on constate ici qu'il fait beau quand le baromètre est bas (1007 hpa) et mauvais le lendemain quand il remonte (1011 hpa) !? Ça perturbe un peu nos rudimentaires notions de météo.
Est-ce dû à la météo : pas de réseau Télécom. Ce matin aucun touriste n'est amené sur la plage à Crasqui mais les kites sont fidèles au poste, sur ce côté de l'île cette fois. Pas de problème pour nous : le mouillage est bien abrité (merci Carola du conseil) et nous avons toujours des choses à faire sur le bateau.
Par ce temps nous renonçons à aller nous baigner avec nos amis. Ce sera pour demain. Dans l'après-midi le ciel commence à se dégager.
Je passe un long moment à observer les kiters qui font des sauts impressionnants. Ici c'est vraiment le paradis pour eux.
Le vent me déclenche une migraine. Me voilà condamnée au bonnet rouge (souvenir de la révolte des bretons contre les radars) et même au beau nez rouge (dû au soleil qui cogne dur sous ces latitudes).
C'est fou comment les journées passent vite et agréablement sans rien faire de particulier; juste le plaisir d'être sur le bateau dans un cadre magnifique !
11 mai
Le beau temps est revenu, ciel dégagé mais évidemment toujours du vent. Nous partons le matin de bonne heure (très relatif) pour aller nous baigner sur la côte au vent. A peine débarqués un chien vient nous faire la fête et nous accompagne dans notre promenade. Ici les chiens sont à l'image des habitants : paisibles et accueillants. Un chemin traverse l'île - 300 mètres environ - mais l'autre rive est bordée de palétuviers et nous ne trouvons pas d'accès. Nous revenons sur "notre" plage. Le matin il n'y a que quelques ouvriers qui construisent une maison en bois; pas encore de touristes et nos amis du Rancho Agua Clara sont à Gran Roque pour l'école des filles. Baignade dans cette eau transparente à 38 degrés. Quelques coraux habités par des jeunes poissons encore très petits mais tout aussi beaux. Nous sommes assaillis par des guêpes et revenons vite au bateau, Thierry étant allergique à ces piqûres ! Bon, même les paradis peuvent mal tourner...
L'après-midi nous confectionnons une housse de protection pour le drapeau de plongée. Même pas eu envie de sortir du bateau !
12 mai : toute la famille au bateau
Toujours beaucoup de vent, ... 20-25 nœuds ce matin, ça commence à nous saouler... Nous partons de bonne heure en annexe vers la côte au vent pour nous baigner. L'avantage avec ce vent et la houle c'est qu'on arrive déjà mouillés. L'approche de la plage est un peu délicate entre les patates de corail. Les fonds sont plus beaux de ce côté avec de jolis massifs et des gros poissons, mais c'est un un peu agité. Thierry emporte son fusil harpon, mais c'est sa première sortie et il revient bredouille... peut-être aussi parce que ces poissons sont si jolis... et il reste plein de boîtes de thon dans le bateau... Je rentre à pied par la plage car il ne faut pas négliger les occasions de marcher un peu.
L'après-midi nous longeons la plage jusqu'à la pointe de l'île : sable blanc immaculé et eaux limpides aux différentes nuances de bleu.
Au retour nous passons au Rancho Agua Clara inviter nos nouveaux amis à passer la soirée sur le bateau. Ils sont ravis de monter à bord... j'ai l'impression qu'ils n'ont pas souvent cette occasion...
Eduardo et son cousin Emilio essaient de réparer le moteur de leur bateau. Sans outillage et avec peu de connaissances en mécanique ce n'est pas chose facile. Thierry leur donne un coup de main et cette aide touche visiblement beaucoup Eduardo.
Nous leur demandons s'ils peuvent acheter pour nous un bidon d'essence... et ils nous en font cadeau !
Thierry va chercher toute la famille et nous les accueillons dans le carré. J'offre une bouteille d'eau de Cologne à Carola et pour elle c'est un super cadeau. Ses yeux pétillent et elle parfume toute la famille. Ils vivent avec peu de choses et savent apprécier ces petits extras.
Nous avons une batterie neuve et inutile pour notre installation : Thierry décide de leur donner car les leurs sont en bout de course. Ils sont bien évidemment ravis de ce cadeau qui va permettre aux filles de pouvoir regarder un film à la télé en entier...
Nous sommes épatés par la gentillesse des deux gamines qui jouent tranquillement dans le cockpit tandis que nous buvons pas mal de ti'punch ou de vin rouge en bavardant. Carola parle très bien anglais et lorsqu'elle traduit doucement en espagnol nous arrivons à suivre. Eduardo et Emilio sont plus difficiles à comprendre. J'ai préparé des rillettes de sardines et Carola a apporté des miettes de requin préparées façon rillette avec des épices ainsi que d'excellents beignets. Comme la soirée se poursuit gaiement je fais des spaghettis à la sauce tomate. Les filles s'endorment et un peu après minuit Thierry ramène tout ce petit monde à la plage. Demain Thierry doit installer la batterie et ils ont proposé de nous faire découvrir leur paradis avec un pique-nique sur une plage...
13 et 14 mai
Thierry emporte ses outils et un peu de matériel pour aller brancher la batterie. Finalement la journée se passe sans balade mais en bricolage. Nous dinons - ou déjeunons - vers 17h avec eux.
Le lendemain, Thierry poursuit ses réparations du circuit électrique de la maison... vers 11h nous embarquons tous dans leur bateau pour aller sur un site réputé de snorkeling dans la partie sud de l'archipel qui plafonne par endroits à 2 50 mètres de fond, donc inaccessible en voilier.
Voir la page Virée dans le sud des Roques.
Au retour dans l'après-midi nous déjeunons avec eux. J'avais préparé une salade composée et Thierry est passé prendre une bouteille de vin rouge et du rhum.
Nous rentrons à la nuit et à 20h nous nous écroulons. Superbe journée.
15 mai
Journée tranquille, Thierry bricole avec eux. Dans l'après-midi nous allons sur l'autre plage avec Emilio pour pêcher des huitres dans les algues. Thierry n'en voit aucune et Emilio revient avec un sac rempli de petites huitres plates à la coquille noire.
Nous passons une soirée un peu trop arrosée... huitres crues à l'apéro et Carola a préparé une sauce avec le reste : avec des spaghettis c'est une tuerie !!
Nos amis ne veulent plus qu'on parte et nous appatent avec la promesse de nous faire des langoustes le lendemain. Thierry ne résiste pas et nous reportons notre départ.
16 mai
Nous sommes restés à Crasqui avec la promesse de langoustes. Matinée tranquille au bateau.
Eduardo et Emilio vont à Gran Roque chercher de l'eau. L'approvisionnement en eau leur demande toute la journée !
Voir la page La vie aux Roques
Dans l'après-midi on décide d'aller faire le tour d'Augustin. Nous passons dire bonjour et Emilio nous demande de le larguer à mi chemin entre les deux îles pour aller chercher des langoustes. Nous poursuivons jusque Augustin et jetons l'ancre pour nous baigner. Le fond est couvert de coraux en forme de bois de cerfs. Un surplomb rocheux abrite plein de gros poissons. Je repère un ban d'une quarantaine d'énormes poissons colorés. Je découvre aussi un gros poisson au " pelage" tigré que je n'ai encore jamais vu. Thierry a pris son fusil harpon et part à bonne distance de moi. Soudain je vois des doigts flotter à la surface : un noyé ? Où est Thierry ? Je m'approche et découvre que c'est le gant de ménage de Thierry qui flotte sous la surface... mais où est Thierry ? Pourquoi son gant est-il parti à la dérive ? Je ne le vois pas avant quelques minutes d'inquiétude !
Un hélicoptère tourne autour de Sarqui et atterrit un bref instant juste derrière la belle maison qui serait au fils du président... il repart vers l'aéroport de Gran Roque. C'est la première fois qu'un hélicoptère vient sur l'île et c'est l'événement du jour pour nos amis.
Emilio n'a pas trouvé de langoustes mais revient avec des lambis et des poulpes. La préparation du repas est longue et nous dînons tard. Toujours des rires, de la bonne humeur et plein de choses à raconter malgré la fatigue.
Nous avions proposé de fêter mon anniversaire avec eux à Sarqui mais ils renoncent à faire ce déplacement. Nous décidons alors de rester encore deux jours pour le fêter ici avec eux. Sarqui attendra encore...
17 mai : virée à Gran Roque
Edouardo passe nous prendre à 7h30 avec son bateau pour aller à Gran Roque. C'est le jour de distribution gratuite d'essence. Pas mal de vent et de houle. Nous avons une pensée pour les filles qui vont ainsi à l'école. Ce matin elles n'y vont pas car il y a trop de vent.
Nous faisons des courses pour nous réapprovisionner en légumes. Visiblement le bateau n'est pas passé cette semaine. Nous trouvons tout de même des légumes encore en bon état chez le marchand de légumes. Je double les achats pour en faire cadeau à nos amis. Le gars annonce 50 dollars... chiffre trop rond pour refléter la réalité... mais qu'importe...
Nous attendons assis devant le marché aux poissons. Des pêcheurs reviennent avec des thons rouges qu'ils préparent sur la plage. C'est la bagarre générale des oiseaux pour manger les restes ! Je filme ce spectacle et essaie d'avoir quelques photos des mouettes, pélicans et fous mais c'est difficile.
Dans l'après-midi nous partons en annexe pour explorer la lagune d'Augustin. La passe est étroite entre les rochers avec les vagues et puis soudain c'est le calme plat de la lagune peu profonde aux eaux turquoises.
Bonne douche pour moi car je recommence à être envahie de boutons.
Soirée calme au bateau.
18 mai : mon anniversaire !
Je finis paisiblement ma nuit tandis que Thierry expérimente pour la première fois la fabrication du pain. Réveil en fanfare par les autorités locales : huit personnes qui montent à bord sans rien demander, marchent sur nos serviettes de toilette avec leurs gros godillots ! Juste le temps pour Thierry d'enfiler un short et un long contrôle commence. Thierry explique que nous sommes passés à Gran Roque mais que nous n'avons pas vu de bureau d'immigration... Il explique aussi que nous sommes passés à Blanquilla, que les militaires nous ont contrôlé et que nous pensions avoir ainsi fait notre entrée au Vénézuela. Ils nous demandent depuis quand nous sommes là : nous sommes là (à Crasqui...) depuis une dizaine de jours pour apporter du matériel à Eduardo. Bref, nous trichons sur notre date d'arrivée sachant que le séjour est limité à 15 jours. Chacun contrôle chaque papier en alternance ce qui prend un temps fou. Ils regardent nos tests PCR datant de fin avril et nous déclarent en règle sanitaire ( quelle fumisterie !) . Ils inspectent le bateau et posent des questions qui nous semblent totalement idiotes, comme la quantité d'eau et de gasoil, le nombre de batteries, etc. Voyant notre réserve de vin rouge ils nous demandent de leur donner deux bouteilles. Ils veulent absolument que nous allions au bureau à l'aéroport aujourd'hui avant 14 heures. Nous expliquons qu'avec le vent et notre bateau il nous faut quatre heures et que nous n'arriverons pas avant la fermeture du bureau. Impossible de négocier d'y aller demain. Ils acceptent que Thierry y aille seul avec le bateau d'Eduardo. Une bonne heure après ils repartent enfin. Ils nous laissent encore deux jours à Los Roques.
Nous allons demander à Eduardo s'il veut bien nous emmener à Gran Roque. Par chance il accepte, aussi Thierry va avec lui pour régler notre situation au bureau de l'aéroport.
Bon, pas terrible tout ça pour mon anniversaire...
A Gran Roque Thierry doit faire deux bureaux successifs. A l'aéroport il a eu affaire à l'immigration pour faire la clearance d'entrée et a payé 190 dollars US, car il a dit ne pas avoir des 200 dollars demandés. Après il est allé au SATIM dans le village. Là on lui a réclamé 251 dollars (tarif selon la taille du bateau). Nous sommes autorisés à rester seulement 14 jours, ce qui fait tout de même une taxe onéreuse ! La seconde mauvaise nouvelle est que pour avoir la clearance de sortie nous devons repasser au bureau de l'aéroport, mais pas le même jour ! Nous devons donc retourner à Gran Roque le lendemain. Eduardo parvient à négocier avec eux pour qu'ils lui remettent cette clearance, nous évitant ainsi d'y retourner.
En bref, les bateaux doivent passer 2 fois à Gran Roque, ce qui n'est pas très facile puisque cette île est au vent de l'archipel.
En conclusion, nous ne quitterons pas encore Crasqui demain.
Dans l'après-midi Thierry cuit son pain : pas très réussi, croûte trop dure. A améliorer ! Il prépare aussi deux fondants au chocolat. J'ai eu la bonne idée de mettre deux paquets dans la réserve et il suffit de mettre la préparation au four.
Ma soirée d'anniversaire est très sympa. Carola a accroché quelques ballons pour donner un air de fête et a préparé un gâteau qu'elle a joliment décoré de quelques fleurs rouges ( l'art de faire bien avec peu !).
En plus des deux fondants au chocolat, j'ai apporté deux grosses boîtes de cuisses de canard confites (rare conserve de viande), des pommes de terre et une boîte de haricots verts. Eduardo offre une bouteille de whisky à Thierry qui sera liquidée à l'apéro. Pendant l'apéro Eduardo nous explique qu'il n'a pu avoir que 20 litres d'essence à la dernière distribution et qu'il a dû en acheter pour faire l'aller-retour à Gran Canaria pour nous. Il nous demande 100 dollars pour ce trajet... Après ça notre stock de dollars est épuisé ! Je prépare mes confits de canard avec l'aide de Carola et tout le monde se régale, même les gamines. Nous les accompagnons d'un excellent bordeaux, acheté à petit prix pour le voyage. Carola allume une bougie feu de bengale sur le gâteau et tout le monde entonne un "joyeux anniversaire" en anglais, français et espagnol. Joie et bonne humeur. La bouteille de rhum est achevée dans la soirée car ils apprécient bien le ti'punch. C'est vraiment un bel anniversaire plein de joie et de chaleur humaine !
19 mai
Dernier jour à Crasqui ? Eduardo doit nous rapporter la clearance de sortie...
Nous profitons de ces derniers moments pour retourner nous baigner sur Augustin. L'ile est entourée d'un haut-fond et la mer nous offre un régal de nuances de bleus. Nous revenons nous baigner près d'un affleurement rocheux et, avec le soleil au zénith, c'est vraiment magnifique : des coraux, des gorgones et une multitude de poissons de toutes sortes et de toutes tailles, des poissons perroquets énormes en veux-tu en voilà... Thierry parvient à harponner deux poissons, un colas et un thazard. Il revient tout fier avec ses proies : on sent l'homme heureux de revenir de la chasse avec de quoi nourrir sa famille ! Dans cet environnement sauvage on retrouve des sentiments oubliés...
Nous y retournons après la sieste mais à cette heure les fonds sont moins éclairés et moins beaux.
Eduardo revient avec des clients de Caracas qu'il a emmené pêcher sur une autre île. Il est désolé de nous dire qu'il n'a pas pu aller à Gran Roque... qu'importe, nous sommes contents pour lui qu'il ait pu gagner un peu d'argent aujourd'hui, ils en ont tant besoin. Il nous dit qu'il pourra nous rapporter la clearance demain, soit en début ou en fin d'après-midi. Nous ne sommes plus à une journée près, nous resterons encore demain à Crasqui !...
20 mai
Ce matin nous emmenons les filles en annexe devant l'île Augustin sur notre site préféré de snorkeling. Il y a trop de houle pour les gamines aussi nous ancrons l'annexe derrière la barrière de corail dans une petite anse calme. Thierry constate très vite que les gamines ne savent pas assez bien nager pour aller jusqu'aux rochers distants de 50 mètres. Il met en remorque la bouée orange du voilier et la bouée d'Amanda et fait faire un tour aux filles qui sont ravies. Nous recommandons à Carola de venir nager ici quand la mer est calme. C'est un comble, ce sont les touristes qui leur conseillent les beaux coins de snorkeling juste à côté de chez eux !... Tandis que Thierry assure l'animation, je vais nager vers les rochers. En chemin j'aperçois un immense poisson gris de plus d'un mètre de long. Mon premier réflexe est de regarder s'il a un aileron... mais non, aucun danger !
Au retour au rancho Thierry donne un coup de main au capitaine d'un petit yacht. Son annexe ne démarre plus et le pauvre n'a pas grand chose pour réparer, pourtant sa patronne aurait visiblement les moyens de lui fournir du matériel correct. Thierry lui prête la batterie qu'il a donné à Eduardo. Comme il accompagne le gars sur son bateau, sa patronne et ses amies, qui passent le temps un verre à la main, lui offrent du Champagne... mélangé avec de l'orangina !
En fin d'après-midi Thierry part en chasse autour du bateau avec son fusil harpon. Il revient rapidement avec deux beaux poissons. J'essaye d'arrêter ses ardeurs mais il est tellement content de maîtriser son fusil... Notre bateau est devenu un DCP : dispositif de concentration de poissons. Les petits poissons sont attirés par les algues de la coque et les plus gros poissons sont attirés par les petits. Maintenant que Thierry est devenu un pro de la pêche au fusil harpon je vais devoir progresser dans l'art de cuisiner le poisson. Les papillotes à la vapeur me semblent une bonne solution qui permet de varier les saveurs : crème, cury, paprika...
Nous passons une dernière soirée avec nos amis. Thierry crée un groupe Facebook pour Carola dans le but d'attirer des visiteurs ici et de créer une entraide entre les habitants. Une heure après il y avait déjà une trentaine de personnes inscrites ! Si ça peut leur apporter quelques clients ce sera super. Lien vers ce groupe FB : Los Roques. Nous mettons une annonce sur notre groupe Voiliers confinés en Martinique pour chercher des bateaux qui viendraient aux Roques... et les inciter à nepas venir les mains vides...
Nous leur disons "adios", ou peut-être au revoir si nous repassons par là... Nous garderons un excellent souvenir de cette rencontre exceptionnelle ! Je suis un peu triste de les quitter...
C'est où ?
Fil conducteur
Date de dernière mise à jour : 11/06/2022
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