La Palma
Traversée depuis La Gomera
Le 18 mars, après avoir fait du rase-cailloux le long de la côte Nord-Ouest de La Gomera et dans l’impossibilité de mouiller dans une crique au calme, nous entamons en soirée la traversée vers La Palma. Une fois éloignés du bord de côte les vagues s’apaisent et la traversée s’annonce calme, au près avec un vent de 10-15 nœuds. Comme d’habitude je prends le premier quart et la navigation est si plaisante que je ne réveille Thierry qu’à deux heures du matin à l‘approche du phare de la pointe Sud. Pour lui c’est moins tranquille car il lui faut contourner la pointe avec ses courants. Nous arrivons à la marina de Tazacorte vers 9 heures.
Escale à Tazacorte : aucun français !
Nous gardons de cette marina un souvenir particulièrement agréable : c’est là que nous avions organisé une soirée crêpes en musique l’an dernier (voir le récit). Mais pour une fois Tazacorte est désertée : pas un francophone avec qui bavarder ! Aucune ambiance cette année. Le temps non plus n’est pas au beau fixe. Thierry se lance dans des travaux d’étanchéité du guindeau (nième épisode !) et se bat avec les pompes qui ne fonctionnent que quelques temps. Nous réservons une voiture pour la fin de semaine en espérant que la météo sera plus favorable à la découverte de l’île.
Roque de Los Muchachos (au nord)
Au printemps nous avions tenté cette balade mais avions abandonné à cause de la pluie. Cette fois la météo est meilleure et nous pouvons faire la route en lacets qui monte au pic à 2426 mètres. Ce pic domine toute l’île et la Caldera de Taburiente : une dépression circulaire spectaculaire avec des à-pics de 1000 mètres. Manque de chance, les nuages envahissent la Caldera et nous privent d’une vue exceptionnelle sur l’île et les îles alentours. Par contre le spectacle est magnifique au-dessus de cette mer de nuages. Nous y retournons le lendemain matin de très bonne heure en espérant avoir une vue dégagée mais les nuages sont encore là, bien qu’un peu plus bas que la veille.
Les salines de Fuencaliente (pointe sud)
La descente du Roque de Los Muchachos vers Santa Cruz à l’est est malheureusement dans la bruine et nous passons sans nous arrêter devant les panoramas espérés. Ici la végétation est intense jusqu’à la mer et rappellerait les Alpes si des cactus ne semaient pas le doute… Au sud de Santa Cruz la végétation change brusquement pour laisser place à un maquis plus aride. Nous traçons vers la pointe sud de l’île et ses volcans. Tout au sud, une coulée de lave noire de 1971 rend le paysage lunaire. Quelques rares plantes parviennent toutefois à pousser dans cet amas rocailleux. A la pointe deux phares dominent une saline taillée dans le champ de lave.
Contraste de la végétation : la côte ouest de l'île est envahie de champs de bananiers et le nord est très vert.
Rando à la Cascada de Colores
Cette rando de 12 km AR longe le Barranco de Los Angustias, dans la Caldera de Taburiente, où coule un petit torrent. Le chemin passe tantôt dans le lit du torrent et tantôt le surplombe lorsque le passage est difficile. Le barranco est profond et les aplombs de la Caldera impressionnants au-dessus de nos têtes. La marche dans le lit du torrent est fatigante dans le gravier et les roches et il nous faut 3h30 pour monter les 5,7 km jusqu’à la cascade. Il nous faut aussi passer un torrent à gué et mouiller nos chaussures. Peu avant l’arrivée le torrent se teinte d’un bel oranger, puis nous découvrons enfin la cascade qui tombe dans un petit cirque rocheux. La roche prend des couleurs inouïes : les jaune, oranger et rouge sombre de la roche contrastent avec le vert des mousses. Thierry se lance pour une douche bien méritée après ces heures d’effort.
C'est où ?
Fil conducteur
Voir le récit précédent et le récit suivant de la saison 3.
A votre droite, la liste des récits de la saison 3 ----------------->
Date de dernière mise à jour : 13/04/2017
Ajouter un commentaire