Canaries - Cap Vert
On part à deux !
Nos équipiers, Laure et Patrice, jettent l’éponge à La Restinga (El Hierro). La dernière traversée vers El Hierro a été un peu remuante et ils réalisent qu’ils n’aiment pas vraiment la vie en bateau. Laure est blessée au bras et son état est incompatible avec une traversée. Nous regrettons de ne pas poursuivre le voyage avec eux. Nous hésitons un peu à reprendre un équipier mais finalement décidons de partir seuls. Nous nous sentons de taille maintenant pour cela et nous serons heureux de vivre cette expérience tous les deux.
Un début plutôt calme
Le vendredi 15 décembre (J1), à 11H du matin, nous larguons les amarres du port de La Restinga avec toujours une petite pointe d’angoisse devant ces jours de mer. Nous attendions depuis quelques jours une accalmie car le vent soufflait fort. Nous partons tout schuss bâbord amure au grand largue avec 25 nœuds de vent (45 km/h) ! Mais c’est de courte durée ; une fois sortis de la zone de perturbation des îles, le vent tombe à 10 nœuds. Par contre la houle est toujours bien présente (2 mètres), aussi le bateau est bien ballotté de gauche et de droite. A 14H Thierry décide de tangonner le génois. Il se bat un bon moment avant d’y parvenir car la manœuvre est toujours délicate avec la houle : il faut rester en équilibre sur l’avant du pont remué par les vagues avec un tangon de 6 mètres de long qu’il faut arrimer d’un côté au mât et de l’autre à la voile d’avant (le génois) pour lui éviter de claquer et se déventer. A peine installé, le vent tombe totalement… de sorte qu’il lui a fallu l’enlever pour rentrer le génois. Faire et défaire, c’est toujours travailler ! Nous poursuivons au moteur jusqu’en fin d’après-midi où le vent revient.
A 20H30 nous croisons la route de deux bateaux de rameurs anglais de la course ??? (La Gomera – Antilles). Ils rament tous feux éteints pour économiser leurs batteries. Nous les contactons par radio et leur souhaitons bonne chance. Nous sommes très admiratifs devant ces gars qui s’aventurent à traverser l’Atlantique sur ces petites embarcations à rame.
Je prends le premier quart par une nuit sans lune relativement tranquille (petit vent mais bonne houle). Pour rester au grand largue bâbord amure notre cap nous emmène un peu trop à l’Est, mais nous aurons le temps de rectifier notre route.
Dans l’obscurité totale les gerbes d’écume sur l’étrave s’illuminent et sont parsemées de points lumineux : le plancton phosphorescent est plus visible par les nuits sans lune. C’est un peu la même chose que les étoiles dans la voie Lactée lumineuse ! C’est un spectacle magique dont je ne me lasse pas et qui illumine mes quarts de nuit.
Samedi 16 (J2)- Thierry poursuit la nuit et parvient déjà à récupérer du cap vers le Sud. Au petit matin le vent faiblit à nouveau. A 9H Thierry se bat en vain pour changer d’amure et récupérer un meilleur cap : rien à faire pour trouver une allure stable ! Au bout d’une heure d’efforts il renonce et affale les voiles : on poursuit encore la journée au moteur faute de vent. La houle a faibli un peu et se maintient aux environs d’1,5 mètre mais elle reste hachée et croisée, ce qui secoue le bateau dans tous les sens.
A 11H on a fait 100 milles (185 km, notre moyenne « normale ») malgré le manque de vent. Nous échangeons par téléphone satellite avec notre ami Jean-Luc qui est parti de Tenerife en même temps que nous. Il navigue seul sur Topaze et nous gardons le contact durant la traversée. Il est à environ 20 milles derrière nous. Sa présence à nos côtés me rassure ; je me sens moins seule de le savoir à proximité.
La journée est tranquille et Thierry peut même prendre une douche sur le pont avant. Je souffre depuis le départ d’une migraine nauséeuse : mal de mer probablement. Mon quart se déroule au calme avec très peu de vent.
Vie à bord
Nous organisons notre vie à bord. Je prends le quart vers 20H jusque minuit ou 1H du matin. Thierry prend le relai jusqu’au petit matin. Dans la journée nous passons le temps ensemble dans le cockpit et essayons de grappiller quelques heures de sommeil par ci par là. Thierry dort dans le carré pour être prêt à intervenir rapidement en cas de besoin. C’est plus rassurant pour moi. Il a l’avantage de dormir sur le dos, la position la plus stable. Je dors dans notre cabine, dans le sens de la marche, adossée aux équipets tribord pour me caler au maximum. Comme je ne peux pas dormir sur le dos, je reste ballottée de gauche et de droite à chaque mouvement du bateau et ma peau finit par me faire mal à force de frotter sur le matelas.
Comment occuper le temps ? En mer je ne peux pas lire et suis condamnée à rester avec mes pensées qui vagabondent de vague en vague. Que faire d’autre sinon observer les nuages et y déceler des animaux cachés ? J’y ai vu des calamars géants, des tortues, des poulpes de ouate blanche. Si le ciel est tout bleu il reste à regarder l’écume sur l’étrave : c’est comme un feu de cheminée, toujours en mouvement mais si reposant.
J’ai imaginé faire une belle collection de photos de couchers et de levers de soleil… mais la météo a contrarié mes plans car, hormis au départ, des nuages cachent le soleil.
Qu’est-ce qu’on mange ? Nous avons les cales pleines de victuailles pour nourrir l’équipage durant plusieurs semaines. Cuisiner avec une grosse houle n’est pas vraiment facile, aussi je cuits avant de partir un stock de riz, de pâtes et d’œufs dur qu’il me suffit de réchauffer. Quand la mer est plus calme je peux prendre le temps de cuisiner. La gazinière est montée sur cardans et reste à peu près horizontale, mais lorsque ça chahute, les casseroles volent quand même ! Reste alors la solution sandwichs, fruits frais (les bananes calent bien) ou secs, céréales, barres chocolatées, chocos : les placards en regorgent.
Nous ne voyons quasiment aucun bateau, même sur notre écran qui nous les signale à 25 milles (45 km). Je précise, pour ceux qui ne connaissent pas cette merveille, que l’AIS est un système de communication qui permet de voir les bateaux autour de soi sur l’écran du navigateur. Il nous donne la taille et la vitesse du bateau et à quelle distance et dans combien de temps nous allons le croiser. Pas encore l’âge du capitaine, mais ça viendra sûrement. On peut paramétrer des alertes pour que ça sonne dès qu’un bateau est dangereux pour nous. Un grand confort ! C’est grâce à l’AIS que vous pouvez localiser notre bateau (Cf. page d’accueil).
Grâce à notre téléphone satellite, chaque jour vers 11H nous envoyons notre position à Marion qui transmet les nouvelles à terre. Elle peut ainsi regarder la météo et nous imaginer secoués par les vagues ou bronzer sur le pont. Nous restons aussi ainsi en contact avec Jean-Luc.
La météo se dégrade
Dimanche 17 (J3) – La nuit est encore très tranquille avec pour une fois une mer d’huile qui me permet de bien dormir. Lorsque je prends mon quart un peu avant 7H, le vent se lève un peu. J’ai toujours le mal de mer. Dans la matinée quelques dauphins viennent nager près du bateau ; ce seront les seuls du voyage. A midi Thierry pêche sa première dorade coryphène. Sitôt pêchée, sitôt mangée ! Délicieuse.
Vers midi nous virons de bord pour reprendre un cap 210° et repartir bâbord amure, toujours au grand largue. Le vent est toujours aussi faible et nous envisageons de hisser le spi (cette grosse voile ballon placée tout à l’avant du bateau)…. Mais un grain menace à l’horizon et il vaut mieux s’abstenir. Prudence car les manœuvres de spi sont toujours délicates, d’autant que nous ne l’avons hissé que deux fois. Effectivement le ciel se couvre de gros nuages et quelques gouttes de pluie annoncent du mauvais temps. Toutefois le vent nous fait toujours défaut, mais lorsque je me décide à mettre le moteur, le vent se lève soudainement à 15-20 nœuds ! Nous essuyons quelques grains successifs et la houle se creuse. C’est fini pour la navigation tranquille ! Nous nous réfugions à l’intérieur du bateau.
Lundi 18 (J4) – Thierry reste à l’intérieur durant son quart ; la nuit est agitée avec un vent soutenu et des vagues de plus en plus grosses. Thierry réduit le génois et hisse la voile arrière avec trois ris. Le bateau est plus stable mais nous avançons moins vite. La journée se poursuit dans les mêmes conditions. Le ciel reste nuageux. Nous apercevons maintenant des bancs de poissons volants ici et là.
Les haubans du mât d’artimon (celui de l’arrière) commencent à vibrer et cela fait vibrer tout le bateau ! Nous sommes un peu inquiets… même si notre gréement est solide et a été changé récemment. Par sécurité Thierry affale la voile arrière et le bateau est chahuté par les vagues. Je n’ai quasiment rien pu avaler depuis le midi.
Une fin de traversée agitée
Mardi 19 (J5) – Le vent forcit dans la nuit et s’établit à 25-30 nœuds (50 km/h). La mer se creuse encore. Thierry retend le hauban qui vibre mais sans résultat. Nous réduisons le génois. Dans la nuit, le placard du cabinet de toilette arrière s’ouvre et tout son contenu se déverse au sol : un amas de tiroirs en plastique, toute la pharmacie du bord et les réserves de produits de toilette gisent au sol. Par chance la bouteille d’huile de tournesol – qui sert à graisser la pompe du WC – ne s’est pas ouverte ! Nous nous bagarrons pour remettre tout cela en vrac dans le placard tandis que le bateau gite d’un bord à l’autre et que tout retombe à chaque vague. Ma nuit est agitée de cauchemars où le mât s’écrase sur le pont. Je me réveille bien angoissée. Une bonne douche me remet de mes émotions. Nous avons fait la moitié du trajet et le bateau file dans les vagues à 7-8 nœuds. Thierry remarque que les vagues font vibrer le bateau et change de cap pour y remédier : ça se calme. Soulagés, nous renvoyons la totalité du génois. Le mauvais temps se dissipe et il ne reste que quelques nuages. Avec cette mer plus formée je n’ai plus le mal de mer ! Lorsque je prends mon quart du soir la situation est stabilisée et j’apprécie ces heures seule sur le pont dans la nuit, portée par ces grosses vagues. J’ai vaincu mes peurs et c’est une grande satisfaction pour moi.
Mercredi 20 (J6) – Le vent forcit doucement et Thierry réduit à nouveau le génois. La houle s’établit aux alentours de 3 à 4 mètres avec une fréquence de 5 secondes : les vagues sont courtes, croisées et hachées. On se croit un peu dans une grande bouilloire. Au matin l’ordinateur de bord tombe en panne. Pas grave, nous avons le traceur à la barre et un logiciel de navigation sur la tablette Ipad : Thierry prévoit toujours la ceinture et deux paires de bretelles au cas où !... Par contre la vibration des haubans s’amplifie. Nous appelons notre gréeur à Bénodet qui nous donne des consignes et nous rassure. Thierry retend tous les haubans arrière et le perroquet qui soutient le mât avant : opération délicate avec cette grosse houle. A notre grand soulagement les vibrations cessent ! Il était temps parce que le vent forcit encore et s’établit maintenant à 30 nœuds (60 km/h). Les vagues grossissent encore et certaines atteignent 5 à 6 mètres ! Pour améliorer les choses ce sont des vagues croisées : elles arrivent sur l’arrière aussi une vague nous cogne à bâbord, la suivante sur tribord et le bateau gite fortement d’un côté puis de l’autre. L’eau arrive au ras du cockpit à chaque fois. Le pilote automatique décroche une première fois, incapable de maintenir le cap dans ces vagues. Je jette un œil dehors et aperçois d’immenses vagues dépassant le portique arrière qui semblent vouloir engloutir le bateau : je prends peur et me réfugie à l’intérieur, ne voulant plus rien voir ! Il me faut un petit moment pour retrouver mon calme en constatant que le bateau passe les vagues et que Thierry à la barre maîtrise le navire chaque fois que le pilote décroche. Tout va « bien » ! Je m’habitue à cette situation et fais à nouveau confiance au bateau et au capitaine. Quelques vagues éclatent sur le pont et un peu d’eau rentre dans le bateau car certains hublots ne sont pas entièrement étanches, mais rien de grave. Le bateau surfe sur les vagues qui arrivent par l’arrière et il file alors à plus de 9 nœuds (17 km/h) alors que sa vitesse « normale » est de 6-7 nœuds. Un bref instant Thierry voit 12 nœuds s’afficher sur le traceur : notre record en surf sur la vague. La situation reste stable durant plusieurs heures puis enfin dans l’après-midi ça se calme un peu et le pilote ne décroche plus. Thierry peut venir se reposer à l’intérieur. Lorsque je prends mon quart du soir la houle reste forte mais la situation n’est plus stressante. Je suis fière d’avoir passé cette étape et la nuit est sereine malgré la houle.
Jeudi 21 (J7) – La journée se poursuit dans les mêmes conditions que la nuit : vent 20-25 nœuds et houle de 4-5 mètres. On s’habitue à vivre ballottés par les vagues ! Je trouve enfin une position confortable pour dormir : le dos contre l’équipet de tribord, calé par la couette, et les jambes à l’équerre pour mieux me stabiliser. Ainsi, lorsque le bateau gite sur tribord le mouvement étire mes lombaires endolories ! Je vais enfin pouvoir me reposer. Je me réveille en meilleure forme, le mal de dos a disparu.
Alors que nous n’avons pas croisé de bateau depuis des jours, dans l’après-midi nous sommes en route de collision avec un cargo. Contacté par radio il change sa route et passe non loin de nous. Vive l’AIS !
Nous approchons du Cap Vert mais ne voyons pas la côte. Le vent de Nord-Est est chargé de sable et la visibilité est réduite à 2-3 milles.
Les conditions météo nous ont permis de filer à vive allure et nous devrions arriver dans la nuit à Mindelo. Je découvre que nous n’avons pas la carte détaillée du Cap Vert sur le traceur. Une arrivée de nuit serait dangereuse, aussi durant la nuit nous réduisons le génois au maximum pour n’arriver qu’au petit jour.
Depuis quelques jours nous faisons route en même temps que deux autres bateaux que nous voyons sur notre traceur grâce à l’AIS. Parfois ils disparaissent de l’écran car leur route s’éloigne de la nôtre puis nous les retrouvons. Nos compagnons de route sont français et s’appellent Patandré et Gorgona. Leur présence à nos côtés est rassurante, surtout la nuit où je me sens souvent bien seule au milieu de cette immensité. Jean-Luc est toujours à une dizaine de milles de nous. Le pauvre subit quelques avaries de pilote puis de barre…
Arrivée à Mindelo
Vendredi 22 (J8) – Le jour se lève et nous ne voyons toujours pas la côte pourtant toute proche ! Nous approchons de Mindelo et sommes au coude à coude avec nos deux compagnons de route. Tellement proches d’ailleurs que nous sommes en route de collision avec Gorgona. Nous le contactons par radio et il dévie sa route.
Enfin les montagnes sortent de la brume alors qu’elles ne sont qu’à un mille. Terre !
Tous les trois nous mouillons à 9H30 (heure locale = heure française moins 2) dans la baie de Mindelo à côté l’un de l’autre. Ce sont deux catamarans ce qui explique qu’ils n’aient pas suivi exactement la même route que nous. Par contre nous sommes fiers d’avoir fait jeu égal avec eux car d’habitude nous sommes bien plus lents ! Nous avons mis à peine 7 jours pour faire 750 milles.
Jean-Luc est arrivé aussi une heure après nous et s’est amarré au port où le ressac maltraite les bateaux alors que le mouillage ne remue pas.
Voilà, c’est fini. Notre première traversée à deux est terminée. Fatigante et un peu stressante mais nous sommes heureux d’avoir vécu cela ensemble. Nous sommes prêts maintenant pour la transat, nous allons enfin rentrer dans la cour des grands… Nous sommes à Mindelo, escale mythique des navigateurs en partance pour le Tour du Monde, ou de l’Atlantique ! C’est pour nous une étape symbolique importante.
Quel bonheur de prendre une douche et de se glisser dans le « bon » sens dans le lit qui ne bouge plus ! Thierry va prendre un café sur Gorgona : c’est parti pour quelques jours de vie sociale intense ! Ici, 90% des bateaux sont français… sympa mais pas terrible pour le dépaysement.
Noël à Mindelo
Nous sommes très déçus par le Cap Vert qui pour le moment est tout gris. L’harmattan, ce vent de sable, maintient une brume grisâtre. Le sable s’infiltre partout : les cordages et les voiles du bateau en sont couverts. Le vent souffle à 15-20 nœuds et il fait vraiment frais. Je sors avec ma doudoune. Aucune envie d’aller se promener pour découvrir le pays dans ces conditions.
Nous restons donc au bateau et tentons juste quelques sorties en ville. Le centre est très agréable avec ses maisons coloniales colorées. Nous ne sommes pas assaillis de hordes de mendiants comme c’est annoncé dans l’Imray (le guide nautique obligatoire hors de prix et si mal actualisé) ! Même si la pauvreté est toujours présente la situation semble s’être beaucoup améliorée. Les magasins sont bien achalandés et l’approvisionnement peut se faire sans difficultés, hormis pour la viande qu’on ne trouve qu’au rayon surgelés. Le marché aux légumes permet d’acheter des produits locaux de bonne qualité : tomates, salades, poivrons, courgettes, choux, carottes, bananes et oranges. Les « chinois » sont nombreux. Le shipchandler du port a pas mal de matériel à un prix raisonnable. Nous dégottons un petit restaurant local où nous mangeons un bon plat local de viande ou de poisson agrémenté d’une bière pour 4-5 euros.
A peine arrivés nous faisons connaissance avec nos compagnons de route. Avoir suivi la même route, affronté les mêmes grosses vagues et le même vent durant plusieurs jours côte à côte, même sans se voir, ça fini par créer des liens. Sur Gorgona vit Olivier, Chloé et leurs deux garçons Mathéo (7 ans) et Ethan (5 ans). Ils font du charter et de la plongée sur leur bateau : beau projet de vie qui leur permet de vivre heureux en famille. Olivier révise le matériel de plongée de Thierry et, surtout, lui montre comment le faire. En échange nous lui cédons un casier à crevettes pliant. Sur Patandré, un Lagoon, vivent Patrick et Andrée, deux retraités avec qui nous sympathisons bien vite également. Nous sommes heureux de retrouver notre ami Jean-Luc qui a bien des soucis avec son bateau et passe beaucoup de temps à le réparer.
Le 24 dans l’après-midi, nous passons boire un vin chaud (c’est tout dire sur la température locale !) sur Gorgona. Les enfants font des collages et Ethan me confectionne un bracelet en perles. Passe alors un youyou avec un couple et deux enfants. Les enfants les interpellent d’un « venez prendre un café ». Le youyou fait demi-tour et la famille allemande monte à bord. Passe ensuite un dinghy avec deux anglais qui repèrent leur kayak gonflable amarré au bateau, heureux de retrouver leur matériel parti à la dérive. Ils sont invités eux aussi à partager le vin chaud. A peine installés leur dinghy se décroche et part lui aussi à la dérive… il va falloir qu’ils apprennent à faire les nœuds ! Grosse rigolade à bord. Nous passons tous ensemble un de ces moments magiques qui fait le bonheur de la vie en bateau.
Pour le réveillon de Noël nous convions Jean-Luc, Patrick et Andrée à bord pour un couscous adapté aux conditions locales : impossible de trouver ni mouton ni bœuf pour faire des keftas. Je dégotte une viande non identifiée trop rose pour être de la dinde et trop blanche pour être du bœuf : tant pis, cela fera l’affaire. A la grande joie des nombreux enfants, Thierry joue le Père Noël sur le canal 10 qui sert de radio locale.
C'est où ?
Fil conducteur
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Date de dernière mise à jour : 01/02/2018
Commentaires
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- 1. Francoise Le 05/03/2018
Et bien ! Quelle traversée ! On pense bien à vous car nous sommes au cap vert !!
Bises -
- 2. Régine CASELLA Le 31/12/2017
Je vois malgré l abandon des co-équipiers que le Cap Vert est atteint reste à entamer la Fameuse TRAVERSEE imminente si j ai bien compris. Le depart n est pas retardé avec cet ordinateur de bord en panne ??? Bon je crois que vous avez des plans B C D etc....alors bon réveillon a bord du LAMBARENA. Merci pour les magnifiques couchers de soleil et Bravo a Thierry pour le poisson sur une photo on voit que c est pas des tailles de nain... -
- 3. Patandre Le 29/12/2017
Merci à vous 2 pour ce réveillon de Noêl, le moment le plus émouvant quand Thierry a passé le message du Père Noel, les enfants pouvaient parler au père noel; Merci pour ce moment. Le mouillage est bien calme depuis votre départ, à bientot dans les iles Andrée -
- 4. Patrice Saintot Le 28/12/2017
Bisous et bon Noël à vous tous !
J'aime trop lire vos aventures et j'aurais bien aimé être là pour voir les calmars et tout et tout ... mais avec la houle en moins.
Pour tout dire j'ai déjà le mal de mer rien qu'en lisant, c'est tout dire
Patrice
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