Sarqui, îlot désert aux fonds sublimes

21 mai : on quitte nos amis de Crasqui

Ce matin de bonne heure nous quittons enfin Crasqui. Nos amis nous saluent de la plage... une belle page se tourne et nous partons pour de nouvelles découvertes.
La navigation vers Sarqui ne présente pas de difficultés et à l'approche de l'île les fonds sont suffisants et sableux. Nous jetons l'ancre vers 10 heures par 2,50 mètres de fond et larguons comme toujours 50 mètres de chaîne. Le mouillage est abrité de la houle et particulièrement calme. Le vent est modéré 10-12 noeuds et ça nous repose après ces semaines venteuses. C'est juste ce qu'il faut pour ne pas avoir trop chaud. L'endroit est vraiment magnifique ! Sarqui est un îlot inhabité de quelques centaines de mètres, assez boisé, avec une belle plage de sable blanc. Du bateau nous voyons le large et entendons le bruit des vagues.
Nous partons en annexe pour une baignade sur la bande de récif qui nous sépare du côté océan. L'eau transparente est d'un bleu turquoise très pâle. Le soleil est haut et illumine les coraux. Les fonds de sable blanc sont parsemés de patates de corail de toutes les couleurs, ocre, jaune, violet, de gorgones et autres plantes dont j'ignore toujours le nom. Nous nageons au milieu de centaines de poissons qui ne nous craignent pas. C'est un spectacle éblouissant comme nous avons rarement vu. Thierry s'aventure côté large et croise un requin dormeur à peu près aussi grand que lui, heureusement inoffensif... j'ai bien fait de rester dans l'anse car ces bêtes me font très peur !
Cette îlot est vraiment un endroit magique qui nous récompense amplement des nuits difficiles en mer et des mois de travail sur le bateau. Notre rêve devient réalité ! La nature nous offre ses beautés incomparables et son contact nous rend heureux et en paix. Loin de tout, nous revivons.
L'après-midi nous partons pour l'îlot voisin qui se nomme Uisqui. Avec un nom pareil nous ne pouvons pas rater ça ! C'est une île miniature d'une grande beauté entourée d'eaux turquoises. Nous en faisons le tour rapidos à pied car elle ne mesure que cinquante mètres de long et une vingtaine de large. Nous tentons d'en faire le tour à la nage mais les fonds ne présentent pas grand intérêt... sauf pour Thierry qui au contact de cette nature sauvage, a retrouvé son instinct primitif de chasseur ! Il revient encore avec un poisson au bout de sa flèche.
Nous revenons sur Sarqui pour longer la plage à pied. Un bateau débarque quelques touristes qui font quelques pas sur la plage et repartent, nous rendant "notre" île déserte.
Le soir je cuisine du poisson au four... il faut bien manger la pêche de Thierry qui s'accumule dans le frigo. Souhaitons qu'il ne devienne pas serial killer.

VIDEOS :

Sarqui. Panorama du mouillage

Panorama du petit îlot de Uisqui