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  • Interminables travaux à Gran Tarajal (news du 19/02/2017)

    Depuis début janvier nous sommes à Gran Tarajal, jolie petite ville sur la côte Sud-Est de Fuerteventura. Nous avons sorti le bateau de l'eau pour lui refaire une beauté. Après trois semaines au sec il est de retour au ponton... mais les travaux vont encore demander trois bonnes semaines. Le temps presse car nous devons être à Tenerife le 25 février pour le carnaval.

    Voir les pages "Grands travaux" de la Saison 3 (en cours de rédaction) :

    - Travaux à Gran Tarajal

    - 6 semaines de boulot

  • Début de séjour aux Canaries (news du 11/01/2017)

    Arrivés début décembre à Lanzarote, nous sommes tranquillement passés par Fuerteventura pour rejoindre Gran Canaria où sont arrivés les enfants pour les vacances de Noël. Avec eux nous sommes allés mouiller sous les falaises de Los Gigantes à Tenerife. Nous sommes maintenant de retour Gran Tarajal à Fuerteventura. Nous avons sorti le bateau de l'eau et devons faire un bon mois de travaux de peinture.

    Derniers récits de la saison 3 publiés dans "les îles orientales" :

     

  • Arrivée aux Canaries(news du 06/12/16)

    Après une escale à Madère nous avons enfin atteint les Canaries le 28 novembre : 3 jours de navigation sur une mer houleuse. Après une brève escale sur la petite île de Graciosa au nord de Lanzarote, nous avons fait relâche à Arecife (à Lanzarote) pour une bonne semaine de repos bien mérité. Notre équipier Thierry 2.0 nous a quitté après près de deux mois à notre bord. Nous allons maintenant vadrouiller aux Canaries tout l'hiver. Prochain rendez-vous : le 19 décembre, nos enfants Youenn et Marion viennent passer les fêtes à bord et atterrissent à Gran Canaria.

    Voir nos derniers récits de la Saison 3 :

  • De Porto à Madère (news du 18/11/16)

    Le voyage vers les Canaries se poursuit tranquillement. Nous sommes actuellement à Madère et y resterons quelques jours avant de descendre aux Canaries.

    Voir les récits :

  • Traversée jusque Porto (news du 01/11/2016)

    Nous avons quitté Bénodet le 14 octobre pour Porto. Après 3 jours de navigation et un bon coup de vent au sud du Golfe de Gascogne, nous préférons faire halte à La Corogne. Après une journée de repos nous avons repris la mer pour Porto que nous avons atteint le 31 octobre.

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  • C'est reparti pour la saison 3

    Mon dernier billet remonte à la traversée du Golfe de Gascogne l'an dernier !? Il s'en est passé des choses depuis... J'imagine que si je n'ai pas trouvé le besoin de m'épancher sur ce blog, c'est que j'ai cessé d'avoir des états d'âme. Une saison plus tard mes interrogations se sont enfin envolées : OUI je suis heureuse dans cette vie là et je ne regrette pas mes choix ! Bien sûr il me reste toujours un peu d'appréhension au moment de prendre la mer pour un long périple. Maintenant la question n'est plus "est-ce qu'on va arriver sans problème ?" mais plutôt "quel problème va-t-on avoir cette fois-ci ?". La différence est que je sais à présent que Thierry gère très bien les problèmes et que je stresse mais que c'est notre vie... Je lui fais confiance pour m'amener à bon port et c'est l'essentiel. Toutefois, nous n'avons pas encore essuyé de gros temps, maximum 35 noeuds (ce qui est déjà pas mal d'ailleurs)... Voilà, à quelques jours d'un nouveau départ, je reste un peu anxieuse mais je me sens tout de même assez sereine. Nous embarquons un équipier avec nous et ça me rassure beaucoup.

    Thierry gère mieux le bateau même s'il a encore beaucoup à apprendre pour régler les voiles, une goélette ne se manoeuvrant pa du tout comme un sloop. La première année nous naviguions essentiellement avec la GV avant, la seconde c'était le tour de la GC arrière... peut-être que cette année nous allons enfin donner toute sa mesure à notre goélette et utiliser toutes ses voiles. Je vais être cette fois officiellement dispensée de manoeuvres de montée et descente de voiles : mon épaule gauche me fait souffrir depuis des mois et le verdict est tombé cet été : calcification du tendon ajoutée à une pointe d'arthrose. La veillesse qui commence incidieusement... Deux mois de kiné ont arrangé les choses mais les amplitudes sont perdues et certains mouvements restent douloureux. Il va falloir apprendre à ménager cette foutue épaule. Notre équipier pourra aider Thierry dans les manoeuvres. 

    Pour moi, la vie en haute mer est un intermède hors de l'espace temps : très vite je perds mes repères et la vie s'articule autour des quarts, le reste du temps étant occupé à dormir ou du moins me reposer. J'appréhende toujours la nuit qui m'angoisse mais ce sont aussi malgré tout des moments magiques avec le ciel étoilé et souvent les traces lumineuses autour de l'étrave provoquées par le plancton phosphorescent : cela fait un peu comme des cierges magiques... Comme je prends le quart de fin de nuit, j'apprécie particulièrement les levers de soleil. La nuit s'estompe peu à peu et des lueurs roses orangées éclairent le ciel à l'est. Petit à petit le jour revient et soudain c'est une explosion de lumière. Une autre journée commence à se laisser rêvasser en regardant les vagues, les nuages, les rares oiseaux de mer. Les bateaux se font rares voire inexistants durant plusieurs jours. Nous sommes seuls sur cette immensité, un petit point sur la carte. Les heures passent, à la fois toujours pareilles et jamais identiques. Et puis bien sûr il y a aussi ces moments magiques où des dauphins viennent nager autour du bateau. Ils passent sous la proue, sautent et repassent sans cesse. ils nous regardent de leur oeil rond : lequel observe le plus l'autre ? Ils ont toujours l'air de sourrire... 

    Hormis ces grandes traversées encore un peu anxiogènes pour moi, la vie de marin est vraiment un grand bonheur. J'aime vraiment beaucoup VIVRE sur le bateau avec Thierry qui est un capitaine et un compagnon formidable. L'hiver dernier nous avons pu vivre à notre rythme au gré des vents et des rencontres. La vie dans les marinas a été très riche de belles rencontres très diverses. La palme revient à cette bande de jeunes rencontrés à La Gomera avec qui nous avons vécu des moments formidables (Voir "On est une bande jeunes..."). Notre soirée crêpes en musique sur le ponton de Tazacorte restera aussi un souvenir indélébile. Thierry étant très sociable et parlant à tout le monde sans inhibition, nous faisons très vite des connaissances partout où nous allons. Je commence même à me dérider un peu et je parviens moi aussi à aller bavarder avec les gens... J'apprécie beaucoup nos soirées passées autour d'un verre ou d'un plat de pâtes à parler de nos voyages. Je rencontre des femmes qui comme moi ont eu beaucoup d'interrogations avant le départ et sont encore fragiles dans ce milieu. Parler avec elles de nos angoisses mais aussi de nos plaisirs me fait du bien.

    La vie aux Canaries nous a aussi permis de faire quelques belles randonnées dans la montagne. Là aussi il m'a fallu prendre sur moi pour affronter mon vertige et ma fatigue, mais quelle belle récompense ! J'aime profiter de ces paysages magnifiques dans une nature sauvage, que ce soit en bord de mer ou sur terre. Notre vie en bateau nous permet de vivre au grand air et je me demande comment j'ai pu passer autant d'années enfermée derrière un ordinateur ! Je me sens BIEN sur le bateau. 

    Nous avons pu nous aventurer davantage au mouillage et ce sont des journées paisibles, loin de tout, à savourer le temps qui passe, le soleil... et la baignade. J'ai passé de longues heures avec mon masque à observer les poissons : je ne me lasse pas de ce spectacle !

    Bref, j'aime cette vie simple au grand air, surtout riche de nos rencontres et de notre liberté.

    Cet été j'ai vendu mon appartement à Rennes : me voilà totalement nomade sans plus d'attache à terre. Nous avons aménagé notre camping car pour y vivre lorsque nous reviendrons en France. J'espère que nous pourrons aller visiter d'autres pays par la route !  Pas de regrets : j'aime cette vie et ne reviendrais en arrière pour rien au monde. Je me sens à ma place dans ce monde marin. Toutefois je reste encore ébahie par l'audace et la tenacité dont j'ai réussi à faire preuve pour larguer les amarres et vivre enfin cette vie là ! Au fond de moi, je ne me sentais pas vraiment capable de cela.... et j'ai réussi !

  • Préparation du bateau pour la saison 3 aux Canaries (news du 27 sept 2016)

    Voilà, la saison 3 est ouverte ! Nous préparons le bateau pour un nouveau départ, à nouveau vers les Canaries où nous passerons l'hiver. Lambarena quittera la France pour un aller simple. Nous le laisserons là-bas au printemps pour venir passer l'été en France dans notre nouveau camping car.

    Mais avant de partir, la liste des choses à faire est bien longue... Outre le camping car à finir d'aménager, notre club de kayaks à mettre en hivernage, 3 containers à déménager, les papiers à classer pour passer la main à notre "secrétaire" qui s'en charge pour nous en notre absence (merci Marion, qui assure la logistique à terre... et à qui nous confions Youenn qui reprend le lycée à Quimper), il nous faut faire un grand sheck-up du bateau : moteur, haubans, baille de mouillage, etc.

    Nous espérons partir mi octobre...

    Pour tout savoir sur ces préparatifs, lire la page "Préparation du voyaye" dans "Saison 3 aux Canaries" (cliquez sur les titres en violet pour y accéder directement).

    Nouveauté 2016 : nous disposons d'un émetteur AIS qui permet de transmettre notre position GPS par satellite : vous pourrez cette année nous suivre en direct sur internet (informations à venir).

     

  • Voyage retour en Bretagne (news du 8 mai)

    Nous avons quitté La Palma dans la nuit du 1er avril... non, ce n'est pas un poisson d'avril !... Après 3 jours et demi de mer et de vents contraires nous avons atteint la marine de Funchal à Madère le 4 avril en fin d'après-midi. Nous y passons quelques jours pour remédier à quelques soucis techniques, notamment pour étanchéifier la baille de mouillage et éviter d'avoir des entrées d'eau dans le bateau !

    Nous quittons Funchal le 9 avril, d'abord pour aller mouiller à la pointe Est de l'île. Ensuite nous passons 3 jours à Porto Santo en attendant les conditions favorables pour reprendre la mer.

    Le 13 avril nous quittons Porto Santo pour la plus grande traversée du voyage : les vents sont favorables pour remonter jusqu'en Galice, 8 jours de mer environ. Cette traversée  s'est déroulée sans incident majeur et sans gros temps, même si les vents de sud ont malheureusement tourné au Nord-Est dès le 4ème jour de mer, nous obligeant à mettre le moteur en appui des voiles. Ensuite la pluie est venue ce qui rend le voyage moins agréable. Nous sommes arrivés à Baiona le soir du 19 avril avec un coucher de soleil splendide.

    Après quelques jours de repos mais aussi de réparation du bateau, nous entamons la remontée de la côte de Galice vers Corona : cette côte s'appelle "Costa de la Muerte" et nous avons galéré pour passer les caps successifs avec le vent dans le nez, des vagues hachées et de forts courant.. Il nous a fallu 3 étapes successives : peu de milles parcourus mais beaucoup d'heures de moteur ! Le premier jour notre pilote qui avait pris l'eau a refusé de fonctionner. Nous étions résignés à rentrer en Bretagne sans son aide précieuse... mais, oh miracle, après une journée de soleil, il est "tombé en marche" ! Nous l'avons chouchouté et enveloppé dans de la cellophane en espérant qu'il tienne jusqu'en Bretagne !...

    Nous attendons à Corona une fenêtre météo favorable pour traverser le Golfe de Gascogne : top départ le 29 avril. Des anticyclones doivent nous assurer des vents s'annoncent pas trop défavorable mais surtout un relatif beau temps. De fait la traversée est relativement tranquille, passée la première journée où nous galérons pour nous éloigner de la côte avec le vent et les courants de face. La dernière nuit nous réserve une nouvelle mauvaise surprise (ça faisait longtemps qu'on n'avait pas eu d'évènements extraordinaire à raconter...). Vers une heure du matin le moteur cale brusquement : un immense chalut est pris dans notre hélice et le bateau n'est plus dirigeable. Nous dérivons tranquillement cap Nord-Ouest jusqu'au lever du jour. Là, Thierry découpe le filet au ras de la poupe et le remonte sur notre bord. Il reste la partie prise dans l'hélice et le safran : Thierry plonge avec sa bouteille et nous dégage heureusement assez rapidement. Le moteur repart : ouf !!! Cet intermède nous retarde un peu mais nous accostons à Bénodet après 4 jours de mer le 2 mai aux premières lueurs du jour.

    Voilà, la saison 2 est terminée ! Nous prenons nos quartiers d'été sur l'Odet. N'hésitez pas à passer nous voir... ou à venir faire une descente de l'Odet en kayak avec notre club les 3 grenouilles

    Durant l'été je rédigerai un bilan de cette saison 2, mais pour l'heure notre planning est déjà over-booké : les vacances sont bel et bien terminées pour nous.

    Voir dans "Saison 2 aux Canaries", chapitre "Voyage retour" :